Spectacle: De l’enfant brisée à l’apaisement
C’est l’histoire d’une petite fille qui, cachée avec sa soeur dans la voiture de sa maman, voit son papa et sa vie d’avant s’éloigner.. Une petite fille qui, placée par une assistante sociale au Château de Moncherand (à l’époque maison d’accueil du Grain de Blé/Les Semailles), entend parler d’un Dieu s’intéressant à sa vie. Aujourd’hui, Sigrid Flory est une femme bien dans ses baskets. Son parcours, elle le relate avec intensité dans un spectacle alliant chant, danse et langue des signes: «J’y raconte l’enfance difficile, les répercussions du divorce, le combat de ma mère pour nous proposer une enfance normale dans un entourage violent et alcoolique, mais aussi le départ de Lille pour un pensionnat en Suisse et enfin la rencontre avec la foi.» Elle y évoque aussi les méandres de l’adolescence, dont la drogue, puis le besoin de «construire sur du propre et du solide».
Ses textes, Sigrid les griffonne un peu partout, quand l’inspiration lui vient. Pour les musiques, elle bénéficie d’abord des compositions de son mari pasteur. S’adonnant à la danse, elle rencontre au bon moment des artistes avec une approche similaire à la sienne, dont le chorégraphe François Huchard. Ensemble, ils montent son spectacle Catharsis, du même nom que sa compagnie: «Car c’est l’effet de guérison que je cherchais sur ma propre vie comme sur celle des spectateurs.» En 2012, son album est produit par le biais du crowdfunding. «Plus de 700 inconnus, touchés par mon histoire et dont beaucoup se sont mis à me raconter leur propre vécu. Cet album a été un fabuleux moyen d’échange et de cheminement intérieur», se réjouit l’artiste.
Sigrid fait son bout de chemin. En 2012, elle est demi-finaliste au concours «Lance-toi en live» des Francofolies et, en 2014, elle arrive seconde du concours national de France Bleue avec son titre Le Secret. A l’issue des représentations, elle aime se rendre disponible pour écouter les confidences de son public et répondre aux questions: «La foi m’a énormément apporté et je le raconte en toute simplicité.» Avec toujours le même désir de transmettre cette lumière qui l’habite.
Sandrine Roulet
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui septembre 2016
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