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Sommes-nous trop surveillés?

© Alliance Presse
L’affaire Snowden a rappelé avec force que notre utilisation d’internet laisse des traces : les données privées peuvent être utilisées à diverses fins. Faut-il s’inquiéter de cette forme d’«espionnage» ? Débat.

Oui
Internet n’est pas le pays des Bisounours. L’intelligence économique est vieille comme le monde. Les inventeurs de produits ou services ont toujours observé la concurrence pour mieux se situer ou mieux copier. Avant internet, les salons étaient courus par les espions industriels. Internet a accéléré ces processus d’intelligence économique. Trois formes de matières premières sont récoltées : les informations «blanches» (qui sont ouvertes), «grises» (qui ne devraient pas être connues du public, mais le sont par inadvertance) et «noires» (qui sont obtenues par infraction et par vol).
Aujourd’hui, les géants d’internet que sont Apple, Microsoft, Google, Yahoo et Facebook se livrent une guerre économique d’identification des internautes (login). Ceux-ci accèdent à une kyrielle de services en ligne, souvent gratuits, avec un même identifiant, qui sera reprécisé à mesure que ces outils sont utilisés. Or connaître un internaute, c’est lui proposer une publicité contextuelle hyperciblée. Un avantage déterminant.
Quid de l’intelligence militaire ? Pour les Etats et compagnies planétaires, les informations sur des personnes ou des groupes deviennent éminemment stratégiques. Dès lors, les Etats tenteront de voler (hacker) ces données aux compagnies, ou mieux, comme l’a révélé la récente affaire Snowden, les achèteront. Vraiment, internet n’est pas le pays des Bisounours et n’importe quelle compagnie privée en mal de liquidités vendra nos données en acceptant les «conditions générales d’utilisation». ¶

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