La cause des malades du sida aurait-elle enfin trouvé un écho sérieux au sein des chrétiens évangéliques? Des responsables d’Églises ou d’œuvres chrétiennes comme Rick Warren ou George Verwer ont saisi l’enjeu que représente l’avancée du VIH et la nécessité d’une réponse chrétienne. Les ONG chrétiennes, telles qu’Espoir pour la Faim (Food for the Hungry), Morija ou encore Compassion mettent sur pied des programmes pour lutter contre la propagation de la maladie, notamment en fournissant des trithérapies.
Longtemps, l’Église est restée en retrait de ce phénomène. Pourtant, cette pandémie est le plus grand défi humanitaire que le monde ait rencontré. À l’heure actuelle, quarante millions de personnes vivent avec le virus et la propagation, de manière générale, est exponentielle. Des millions d’enfants, principalement en Afrique, deviennent orphelins et leur avenir est compromis. Les enfants à naître sont aussi très menacés puisque le virus se transmet de la mère à l’enfant si certaines précautions et traitements ne sont pas pris en amont.
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L’Église a un rôle à jouer
Aujourd’hui, de nombreux leaders chrétiens, principalement américains, réalisent que l’Église a un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le sida et ses ravages. Brian Considine, coordinateur international du GAPP ( Partenariat global de prière pour le sida) estime que «la communauté évangélique doit relever le défi, autant localement que globalement, si elle veut jouer un rôle au XXIe siècle».
Cette année, des chrétiens de différentes dénominations était présents à la seizième Conférence Internationale sur le sida qui a eu lieu du 13 au 18 août à Toronto. Vingt-cinq mille personnes y ont pris part, dont cinq cent délégués d’organisations à vocation religieuse. Parmi eux, Rick Warren et sa femme Kay. Le pasteur évangélique et auteur a une nouvelle fois plaidé pour les Églises??: «Elles disposent du plus grand réservoir de main-d’œuvre de la planète. C’est 2,1 milliards de volontaires potentiels». Et d’ajouter?: «Si Jésus était là aujourd’hui, il passerait du temps avec des sidéens.»