Richard Twiss ne prêchera plus aux communautés amérindiennes d’Amérique du Nord. Il ne donnera plus de conférence sur l’éducation, l’identité dans les milieux chrétiens et séculiers de la région de Portland. Le fondateur de Wiconi International s’est éteint le 9 février, des complications d’une attaque cardiaque, à l’âge de 59 ans.
Militant pour la cause amérindienne dans les années 1970, il s’est tourné vers la foi chrétienne suite à une overdose en 1974. Ce jour-là, les paroles des deux évangéliques qui l’avaient pris en auto-stop quelques années plus tôt lui sont revenues en mémoire. Grâce à ces Blancs, qui incarnaient pourtant cette Amérique qui avait dévasté l’idéal indien et qu’il méprisait, Richard Twiss a appelé Jésus à l’aide. Et il a découvert la foi. Mais en homme fier de son identité amérindienne, il a cherché à vivre une foi dans sa culture plutôt que de se conformer à celle des classes moyennes blanches américaines. En 1997, il a créé Wiconi International, afin de répandre sa vision de la foi parmi les peuples amérindiens et pour expliquer cette identité au reste du monde.
Nathania Boschung, qui a consacré deux romans aux Amérindiens et organisé avec son mari deux tournées de conférences de Richard Twiss en Suisse, confirme que «Dieu l’a appelé à travailler à la restauration de l’identité des Amérindiens, de sorte qu’ils ne se voient plus comme un rebut de la société américaine blanche, mais comme un peuple créé à l’image de Dieu et appelé à partager l’espérance chrétienne avec le monde entier.»
Après un ministère international, Richard Twiss avait recentré son engagement sur la communauté amérindienne de la région de Portland. Avec la même obsession : contextualiser le message de l’Evangile.

Christian Willi

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – avril 2013

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