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Réponse aux accusations de Guillaume Bourin

© Getty Images
Ceci est une réponse à Guillaume Bourin, qui a accusé notre rédaction de déformation et de dissimulation dans une vidéo parue avant la publication de notre dossier sur les abus.
Celia Evenson

Dans une vidéo publiée le 23 janvier, Guillaume Bourin nous accuse d’avoir couvert son procès «de manière biaisée, en omettant et en déformant certaines informations» dans notre article paru sur Evangeliques.info du 17 décembre 2024. Nous avons comparé les affirmations de Guillaume Bourin avec le compte-rendu d’un enseignant-chercheur en droit pénal présent à l’audience.

«Mal cité»?

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Guillaume Bourin nous reproche de l’avoir mal cité: «L’article d’Evangeliques.info laisse entendre que, lors du procès, j’aurais partiellement reconnu les faits dont la plaignante, D.F., m’accusait et que j’aurais présenté des excuses à l’audience. En réalité, j’ai contesté sa version des faits.» Toutefois, le pénaliste confirme bien la reconnaissance partielle et les excuses au tribunal: «Guillaume Bourin indique qu’il souhaite revenir sur ses propos tenus en garde à vue et annonce qu’il s’apprête à reconnaître partiellement les faits. En garde à vue, il a paniqué; il pensait en effet qu’il allait être entendu dans le cadre d’une audition libre et, réalisant que ce n’était pas le cas, il s’est muré dans le déni. Il s’en excuse. Il revient ensuite sur les faits qui lui sont reprochés. Il admet un rapprochement réel en 2013. Néanmoins, il n’a pas observé que D.F. fût tétanisée au moment des contacts. Il n’a pas le souvenir d’éventuels faits commis dans sa voiture, dès lors que, prétend-il, celle-ci était au garage au moment des faits. Il reconnaît lui avoir passé le bras autour de l’épaule, ainsi que deux baisers.»

«Propos tronqués»?

De même, Guillaume Bourin écrit: «Un dernier mot concernant la repentance, puisqu’Evangeliques.info a complètement tronqué mon intervention à la fin du procès. (…) Voici la phrase en question: “La partie civile parle beaucoup de ma repentance, ou plutôt de mon absence de repentance. J’estime personnellement qu’en voulant me forcer à reconnaître des actes que je n’ai pas commis, on me vole ma repentance.”»

A comparer avec les notes du juriste, qui cite sa conclusion au passé, comme nous l’avions fait: «Le président donne la parole en dernier à GB. Celui-ci revient sur la reconnaissance des faits évoquée par le procureur de la République. Il pense que c’est ce qu’il a fait aujourd’hui. Il réaffirme qu’il s’agit, selon lui, d’une affaire “montée en épingle”. Il insiste sur le fait qu’il a cherché à réparer les torts qu’il avait causés, avec cette offre de payer à la plaignante ces séances de “counseling biblique”. Tout cela est “éclipsé”, ce qui “navre” le prévenu, qui conclut en ces termes: “J’ai l’impression qu’on m’a volé ma repentance”».

Sans commentaires

Enfin, dans la section intitulée «Le verdict requalifie les faits et invalide la version de la plaignante», Guillaume Bourin nous reproche d’avoir donné le verdict d’atteinte sexuelle sans mentionner la requalification, ni donner de commentaire juridique. Nous cherchions à couvrir l’essentiel pour informer rapidement nos lecteurs, en rendant compte du procès sans le refaire, ni faire celui des témoins (certains se sont exprimés en ligne), en construisant le plan de l’article autour des explications juridiques du président et du procureur et en donnant la parole à chacune des parties.

Célia Evenson

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Mars 2025

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