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«Raindrops Keep Fallin’ On My Head», B. J. Thomas

«Raindrops Keep Fallin’ On My Head» de B. J. Thomas
© «Raindrops Keep Fallin’ On My Head» de B. J. Thomas
Ces hits entrés dans l'histoire. Dans sa chronique mensuelle Jonathan Hanley revient sur la chanson résolument optimiste «Raindrops Keep Fallin’ On My Head» de B. J. Thomas. Un homme qui lui-même a vu sa vie transformée.
Jonathan Hanley

Bien que cette chanson soit connue partout pour son sentiment optimiste et son air entraînant, l’artiste qui en a fait un tube mondial l’est beaucoup moins, en tous cas hors des Etats-Unis. Déjà un chanteur à succès au début des années 70, B. J. Thomas était devenu dépendant aux drogues et à l’alcool avant de se tourner vers le Christ en janvier 1976. A partir de ce moment, il se consacra à sa foi et s’investit pour consolider sa relation de couple vacillante. Ce qui ne l’empêcha pas de poursuivre sa carrière d’artiste, fidèle à ses convictions chrétiennes, mais tiraillé entre les attentes de ses deux publics - d’une part les chrétiens qui pensaient qu’il devait parler de Jésus à chaque strophe et d’autre part son public mainstream à qui ses nombreux enregistrements religieux ne convenaient guère.

Chansonnette mièvre ou chant de victoire ?

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Repris par d’innombrables artistes depuis sa sortie en 1969, «Raindrops» figure parmi les chansons les plus célèbres du 20e siècle. En anglais, la pluie est une métaphore pour les ennuis de la vie, un peu comme le dicton français: «Après la pluie, le beau temps.» Composée par le célébrissime Burt Bacharach, la chanson peut être entendue de deux manières différentes. Les pessimistes la considèrent comme une chansonnette mièvre qui cherche à rendre les problèmes supportables à grands coups de clichés éculés. Les optimistes l’entendent comme un chant de victoire sur les aléas de la vie.

Cette ambiguïté correspond bien à l’histoire de B. J. Thomas, un artiste à succès dont la vie était plombée par les addictions. Il n’en fut délivré que lorsqu’il décida de s’en remettre à celui qui avait la force de le délivrer vraiment. Au fil de sa vie, il dut bien admettre que «la pluie continue à tomber», même sur les chrétiens. D’ailleurs, il fut longtemps un des exemples type des artistes qui, devenus chrétiens, doivent résister aux critiques, autant de ceux qui s’opposent à la foi chrétienne que des chrétiens qui pensent que tout artiste devrait devenir une sorte de prédicateur de l’Evangile. Mais B. J. Thomas tint ferme. En Christ, il avait su poursuivre son chemin. Cela donnait une réalité profonde aux propos vers la fin de la chanson: «Se plaindre n’a jamais fait de beau temps, parce que je suis libre.»

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Septembre 2021

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