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Racisme, version 2013

© Alliance Presse
Les horreurs de l’apartheid, qui a germé en Afrique du Sud il y a cent ans, semblent relever d’un passé révolu. Pourtant, le racisme n’a pas disparu. Il a seulement pris de nouvelles formes. Y compris dans nos pays.
Jérémie Cavin

Il y a cent ans naissait l’apartheid en Afrique du Sud: le Natives Land Act de 1913, première loi institutionnalisant la discrimination raciale, interdisait aux Noirs de posséder des terres en dehors de certaines zones et ne leur donnait que 7% du territoire. «D’un point de vue formel, l’apartheid n’a été établi qu’en 1948, mais cette loi a institué de facto une certaine forme de racisme», commente Michael Cassidy, fondateur d’African Enterprise, une association active en Afrique du Sud dans la réconciliation. «Cet acte a contribué à l’essor d’une mentalité ségrégationniste parmi les Blancs et leur a donné un sentiment de supériorité.»
Aujourd’hui, l’apartheid apparaît au monde comme scandaleux. «Nous nous demandons, honteux, comment nos ancêtres ont pu être aveugles au point de promulguer une loi aussi injuste qui allait inévitablement causer tant de problèmes», déplore Michael Cassidy. Nous pourrions penser que la libération de Nelson Mandela en 1990 et son élection en 1994 marquent la chute définitive d’un racisme primitif dans un monde civilisé. Pourtant, la population sud-africaine paie encore ces décennies de ségrégation. Et le reste du monde ne semble pas avoir tiré les leçons de l’Histoire. «Puisque le cœur humain est pécheur, le problème du racisme est universel», constate Michael Cassidy.

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