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Quand le réveil vient frapper à notre porte

© Robin Cornetet / Kentucky Today
Avec le Réveil de la Drôme au début des années 1920 et celui de Genève un siècle plus tôt, souvent en période de crise (et en l’occurrence juste après), des réveils spirituels émergent. Dans ou en dehors des Eglises établies, ils viennent redynamiser des structures engourdies. Ces réveils suscitent autant l’engouement par la volonté de voir le Saint-Esprit agir que la crainte d’une diversion. C’est le cas avec les événements de la Asbury University, au fin fond des Etats-Unis.
David Métreau

Nous bouclions le précédent magazine lorsque j’ai reçu un dimanche soir (le 12 février) un message d’une ancienne collègue qui a particulièrement attiré mon attention. «Hello David, j’espère que tu vas bien. Je viens de voir, durant le culte que nous suivons en ligne aux Etats-Unis, qu’un début de réveil se passe maintenant au Kentucky, à Asbury University, précisément là où un réveil s’était produit en 1977 (Jesus movement). J’ai pensé que cela pourrait intéresser la rédaction. C’est un mouvement qui a débuté pendant le service du mercredi soir et qui ne s’est pas arrêté depuis. Les jeunes se repentent et cherchent la présence de Dieu. Bonne soirée.» Les journaux télévisés locaux traitaient déjà du sujet et des extraits vidéos de ce culte en continu commençaient à fleurir sur les réseaux sociaux.

Un réveil spirituel était-il en train de se dérouler, pour la première fois «en live», sous nos yeux grâce à la technologie, en mondovision, de l’autre côté de l’Atlantique? Mais d’abord, qu’est-ce qu’un réveil? Et pourquoi, semble-t-il, les chrétiens attendent-ils tous cela? Quel peut être son impact? De ces questions est venue l’idée d’en faire un dossier pour modestement poursuivre ou compléter la réflexion. Au-delà de l’engouement autour de cet événement survenu sur ce campus chrétien aux Etats-Unis, n’y a-t-il pas une aspiration profonde dans le cœur de beaucoup de chrétiens à vivre une foi plus engagée, plus dévouée, plus radicale? Et si le confort ou les préoccupations de notre temps avaient endormi l’Eglise, les chrétiens, au point d’avoir besoin d’un sursaut, d’un réveil? Et si ce réveil était celui de l’engagement missionnaire, de l’annonce de l’Evangile à ses amis, ses proches et d’une foi chrétienne assumée car véritablement vécue en intimité avec Jésus?

Et si ce réveil était d’abord personnel comme l’est chaque conversion? En soi, il commencerait par une conviction de péché, c’est-à-dire d’éloignement de Dieu et de son vouloir. Ce réveil montrerait la nécessité vitale, absolue, d’une relation avec le Créateur. Il rappelerait le cadeau infini, inévitable et scandaleux qu’est la mort de Jésus sur la croix. Ce réveil transformerait des vies qui, elles-mêmes, participeraient ensuite à en transformer d’autres par l’action de l’Esprit Saint.

Quels que soient les fruits sur le long terme du «réveil d’Asbury», celui-ci vient d’une certaine manière toquer à notre porte et nous inviter à sortir d’une certaine routine pour se tourner pleinement vers Dieu. Il nous réveille. Nous lèverons-nous?

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Avril 2023 – Supplément Vacances chrétiennes 2023

Dossier: Réveil d’Asbury
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