Quand Jésus devient la Star des stars
«Il est le vrai roi», répondait Elvis Presley en désignant le Christ à ceux qui l’appelaient «le king». Si la star du Rock ’n’ Roll, qui a grandi dans une Eglise pentecôtiste, n’était pas connue pour être un pieux chrétien, d’autres chanteurs le rejoignent dans sa réponse. Le 4 décembre, Daddy Yankee (photo) a ainsi surpris son public en annonçant qu’il mettait un terme à sa carrière: «Ce soir, je reconnais, et je n’ai pas honte de le dire au monde entier, que Jésus vit en moi et que je vivrai pour lui.»
L’auteur du tube planétaire «Despacito» a expliqué à ses fans qu’il voulait partager avec eux sa décision «parce que vivre une vie de réussite n’est pas la même chose que de vivre avec un but». Après avoir affirmé qu’il avait longtemps «essayé de combler un vide dans [sa] vie que personne ne pouvait combler», il a ajouté en larmes: «Je dois admettre que cette période est révolue. Quelqu’un a pu combler ce vide.» Il a alors cité la Bible: «A quoi servirait-il à un homme de gagner le monde entier s’il perd son âme?» Et d’ajouter qu’il soumettra tous ses outils (musique, réseaux sociaux, microphone…) au Royaume de Dieu.
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Au-delà de la cime de la célébrité
Comme Daddy Yankee, plusieurs chanteurs ou musiciens ont manifesté un besoin spirituel et ont trouvé la foi chrétienne. Célèbres, riches, entourés, ils connaissent comme tout un chacun les besoins décrits par la pyramide de Maslow (qui vont du physiologique à l’accomplissement de soi); c’est le cas, par exemple, du célèbre guitariste mexicano-américain Carlos Santana qui, après avoir sombré dans l’alcool, la drogue et l’occultisme dans les années 1960-1970, a choisi le Christ comme sauveur et s’est fait baptiser au début des années 1990.
De même, l’instabilité caractérisait la vie du chanteur de country Johnny Cash, noyée dans l’alcool, la drogue et l’infidélité. Quand un jour, se sentant seul, il décide de se perdre aussi loin que possible dans des grottes dangereuses dans le but d’y mourir, il vit une expérience spirituelle: dans le noir complet, il trouve le chemin de la sortie et la foi. Il déclare alors: «Dieu m’a sauvé du suicide.» Il prend l’engagement d’arrêter la drogue et sur sa tombe, on peut lire le verset 14 du Psaume 19: «Reçois favorablement les paroles de ma bouche et les sentiments de mon cœur, ô Eternel, mon rocher et mon rédempteur!»
Instabilités médiatisées
Une vie de foi tumultueuse, c’est aussi le lot de chanteurs comme Eric Clapton, converti en 1969 et qui reconnaît des périodes de dépendance aux drogues et de retour à la foi. Aujourd’hui, il reste évasif dans son rapport à Dieu. Le légendaire Bob Dylan, aussi converti au christianisme à la même période, rencontre une forte opposition. En effet, sa composition «Gotta serve somebody» (Il faut bien servir quelqu’un) qui limite les choix entre Dieu et Satan a été contestée par John Lennon et sa chanson «Serve yourself» (Sers-toi toi-même). La star de musique folk a fini par abandonner la foi.
Aujourd’hui, c’est la rappeuse M.I.A. qui est critiquée et perd des fans à cause de sa foi. Née dans un milieu hindou, la jeune femme considérait Jésus comme une «histoire idiote» avant de témoigner avoir eu une vision du Christ en 2017, et de déclarer que «Jésus est réel». Elle dit faire face à des réactions négatives et s’attend à perdre ses fans qui l’aiment pour son image de «mauvaise fille». Mais elle refuse de céder: «Même si cela me coûte ma carrière, je ne mentirai pas. Je dirai la vérité et je vous dirai ce que j’ai en tête et dans mon cœur. Si je reviens maintenant en disant “Jésus est réel”, c’est que c’est vrai.»
