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«Purple Rain», de Prince

© Alliance Presse
Chaque mois, Jonathan Hanley nous partage l'histoire d'un hit musical qui est entré dans l'histoire.
Jonathan Hanley

Avec la mort de Prince, ce tube a connu un regain de popularité. Chanson titre d’un album de 1984 et d’un film du même nom, Purple Rain est emblématique du personnage haut en couleur et mystérieux qu’était son auteur. Le succès de la chanson est indissociable de la réussite du film, semi-autobiographique, qui raconte l’histoire d’une jeune star de la pop music. Le sens des paroles de Purple Rain préoccupe les fans depuis plus de trente ans. Quelle est cette «pluie pourpre» dont il est question?
Prompt à mélanger références spirituelles et sexuelles dans sa musique, Prince lui-même a brouillé les pistes, avec de multiples évocations bibliques, voire apocalyptiques, dans la bande-son. L’album commence par une voix de prédicateur qui accueille ses paroissiens avec d’obscures références à la vie éternelle. Quand le 45-tours de Purple Rain est sorti, la face B était une chanson intitulée God. Un autre titre de l’album, Darling Niki, se termine par l’enregistrement inversé d’une voix qui proclame: «Comment vas-tu? Bien, bien, car je sais que le Seigneur revient bientôt». Questionné quant à la signification de cette pluie pourpre, Prince dira: «Quand il y a du sang dans le ciel, le rouge et le bleu = pourpre. La pluie pourpre, c’est la fin du monde et c’est quand tu te retrouves avec la personne que tu aimes. Et tu laisses ta foi ou ton dieu te guider à travers la pluie pourpre». Ces dernières années, il était devenu Témoin de Jéhovah.
Comme de nombreuses chansons, le texte reste imperméable à une interprétation catégorique. Les paroles décrivent les relations entre les personnages du film, mais elles se prêtent aussi à une interprétation spirituellement plus subtile. De l’aveu même de Prince, elles évoquent une aspiration à un absolu divin qui interpelle les humains et se propose de les guider dans les perplexités de la vie. Et quand il chante «Je n’ai jamais voulu être ton amant du week-end», il fait écho à ce que Dieu nous dit en nous invitant à une relation quotidienne absolue et ultime: avec lui, le dimanche ne suffit pas.

Jonathan Hanley

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui juin 2016

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