Faut-il se réjouir de la crise financière actuelle ? Toute crise profonde remet en cause ce en quoi l’on croit. Nous autres chrétiens croyons que le Saint-Esprit permet nos crises personnelles pour nous donner l’occasion de nous rapprocher de lui. Il me semble que nous pourrions faire la même lecture avec notre société qui vit un malaise profond, soulevant de nombreuses questions, relançant la quête de sens :
– les gros salaires des grands patrons révoltent
– les valeurs sociales dans l’entreprise sont réclamées- les jeunes, consommateurs zappeurs, n’arrivent pas à rêver du beau
– les économistes veulent se rassurer en régulant les marchés
– les écologistes réclament plus de respect de la planète- les politiques, en mal de projets rassembleurs, deviennent sectaires
– les philosophes réclament un retour aux valeurs. Pour le marketing marchand, c’est la fin d’un cycle. La crise financière a entraîné la crise économique qui elle-même entraînera sous peu une crise sociale. Ces signes n’étonnent pas ou ne devraient pas étonner les chrétiens. Le monde récolte ce qu’il sème. Mais ils devraient pourtant nous rendre sensibles à l’opportunité de montrer un autre chemin.