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Les chrétiens meiteis pris entre deux feux dans les violences au Manipur

© David Métreau - De haut en bas et de gauche à droite: 1. Avant le 3 mai et son incendie, cette église du district d’Imphal Ouest accueillait les chrétiens de toutes ethnies. 2. Manoj Singh observe les poutres et tôles restantes de l’église.construite plus de trente ans auparavant. Au fond, un «bunker» de fortune protège le village. 3. Dans une maison appartenant à une famille kuki, une Bible a été épargnée par les flammes. 4. L’armée indienne sécurise le dernier checkpoint entre Imphal et Churachandpur marquant la nouvelle frontière.
La guerre civile fait rage dans l’ État indien du Manipur. En plus des affrontements interethniques, des chrétiens subissent une persécution religieuse. Reportage exclusif.
David Métreau

Le pasteur Manoj Singh (le nom a été modifié pour des raisons de sécurité) roule à vive allure sur les étroites routes du Manipur, un petit Etat du nord-est de l’Inde, frontalier avec la Birmanie. La nuit tombe tôt et il tient à nous montrer un maximum d’églises et de maisons brûlées depuis le début des violences interethniques. Depuis le 3 mai, les Meiteis (à majorité hindoue et vivant dans la plaine) s’opposent aux Kukis (à majorité chrétienne peuplant les collines): au 25 août, ces violences avaient déjà causé la mort de plus de 200 personnes et le déplacement de plus de 60 000 réfugiés. Les Nagas, également à majorité chrétienne et occupant aussi les collines, restent jusqu’à présent neutres dans le conflit, même si une sanglante guerre les a opposés aux Kukis au début des années 1990.

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