Nouveau statut des religions: les évangéliques en pole position
Les évangéliques devraient être les premiers à saisir la nouvelle possibilité d’une reconnaissance officielle. Au lendemain de l’adoption d’une série de lois sur les relations entre l’État et les groupes religieux, la Fédération Évangélique Vaudoise (FEV) a en effet annoncé son intention de déposer rapidement une demande de reconnaissance officielle.
Les lois votées par le Grand Conseil le 9 janvier dernier en deuxième lecture ouvrent la voie pour tout mouvement religieux, actif dans l’ensemble du canton, au statut «d’institution d’intérêt public». Elles traduisent dans la pratique les principes définis dans la nouvelle Constitution cantonale de 2003.
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Être les premiers
«Vu notre présence en terre vaudoise depuis près de deux cents ans, nous tenons, symboliquement, à être le premier groupe religieux à demander ce statut», explique Stéphane Bossel, président de la FEV.
Les évangéliques n’ont pas attendu les débats du Grand Conseil pour se préparer à cette éventuelle reconnaissance. Lors des travaux de la Constituante, ils avaient déjà perçu la nécessité de regrouper leurs forces. L’Armée du Salut, l’Église évangélique apostolique, les Églises évangéliques de Réveil, la Fraternité chrétienne et la Fédération Romande d’Églises Évangéliques se sont alors fédérées en créant la FEV en 2003. Les évangéliques remplissent les différentes conditions pour l’obtention de ce statut?: notamment le respect de l’ordre juridique suisse, des droits constitutionnels des membres, en particulier la liberté de conscience et de croyance. Le dossier est aujourd’hui bien avancé et la demande devrait être sur le bureau du Conseil d’État en mars ou avril déjà.
Le Conseil d’État devra ensuite rédiger un projet de loi, en adaptant le texte existant pour la communauté israélite. Il s’agira ensuite de le mettre en consultation, de le passer en commission puis le faire voter par le Grand Conseil. «Si tout allait très vite, le statut pourrait être acquis début 2008», précise Stéphane Bossel. «Mais nous entamons une année électorale. Il est plus réaliste de compter une année de plus», ajoute-t-il.
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