Mon témoignage en 2’
Je m’appelle Astrid Bandeira-Santos. C’est à la fin du lycée au Brésil que l’idée m’est venue de devenir psychologue. Je voulais mieux comprendre le fonctionnement de l’être humain, soulager ses souffrances, apprendre à m’adresser à son être intérieur. Bien plus tard, j’ai compris qu’il s’agissait d’abord d’une quête personnelle. J’aime l’approche psychanalytique car elle peut apporter une transformation concrète dans la vie d’un patient, et ouvrir sur un vécu différent en aidant à arrêter de se répéter les mêmes choses.
Par contre, les psychologues critiquent les chrétiens et vice-versa. J’entends souvent dans l’Eglise que la douleur de l’âme est liée au péché, ce qui est vrai mais parfois simpliste. La seule réponse à la souffrance humaine serait donc le salut, mais c’est réducteur de condamner les personnes à souffrir parce qu’elles n’ont pas fait ce pas de foi. Il y a bien sûr le péché personnel, mais il y a aussi le péché qui pèse sur le monde. Tous les chrétiens ne sont pas non plus délivrés au moment de leur conversion des choses lourdes qui les affectent.
Pour ma part, j’ai compris que j’avais péché et que Jésus m’offrait son pardon et son amour quand j’étais enfant. Depuis, j’ai cherché à suivre sa volonté. Son amour inconditionnel envers tous me touche énormément. Il ouvre ou ferme les portes, toujours pour sa gloire. J’ai maintenant aussi la nationalité française et j’habite à Paris.
En venant en France, j’ai rapidement dû me débrouiller toute seule et c’était très important de savoir que Dieu était avec moi continuellement, pour me protéger et me guider dans toutes mes démarches. J’ai compris après coup que les portes fermées durant ces dix années l’avaient été pour mon bien. Aujourd’hui, j’ai trente-huit ans et mon verset préféré est le Psaume 32, 8: «Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi.»
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