Mon témoignage en 2’
J’ ai un besoin de faire du théâtre et un amour des mots et de l’écriture depuis toute petite, que je ne peux pas expliquer. Et la conviction que l’humour est une arme redoutable pour faire avancer les consciences. Je m’appelle Myriam Demierre, je suis humoriste et metteuse en scène. Je suis mariée et j’ai trois enfants; je vis à Chexbres dans le canton de Vaud.
Liberté d’expression, art du débat, acceptation d’autrui…
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Dans mon parcours spirituel, je n’arrive pas à parler de conversion. J’ai grandi dans une famille chrétienne et il s’agit pour moi d’une évolution dans la foi depuis mon jeune âge. La fréquentation des groupes de jeunes et les soirées de JEM ont néanmoins été des moments marquants.
J’ai gagné l’assurance que Dieu m’aime et que la mort n’est pas une finalité. Cette notion, entre autres, a contribué à me soustraire à la peur ambiante durant ces deux années de pandémie. J’ai toujours cherché, au travers de mes spectacles, à faire réfléchir les spectateurs dans le sens des valeurs chrétiennes qui sont les miennes. Je perçois une perte inquiétante des valeurs essentielles qui ont pourtant forgé notre démocratie: la liberté d’expression, l’art du débat, la liberté de l’information, l’acceptation d’autrui. La défense de ces valeurs est pour moi primordiale et elle m’animera toujours, contre vents et marées. Jésus lui-même est allé à contre-courant des dogmes pharisiens et il nous prévient contre les jugements que nous pouvons porter envers autrui.
Après les manifestations «No culture, no future», je n’ai pas compris le silence des théâtres, musées, bibliothèques et autres acteurs culturels face à l’instauration du pass sanitaire, qui discriminait une partie du public. Je ne me sens plus à l’aise de jouer dans ces lieux. Désormais, je joue dans les salons des personnes qui m’accueillent, ce qui offre une belle proximité et une meilleure convivialité avec le public.