J’ai l’impression que l’Église (parfois les membres, parfois les pasteurs) est trop intrusive par rapport à ma vie privée. Où est la limite? Je me sens parfois jugée par des gens que la gestion de ma vie privée ne regarde pas. J’en suis responsable, non ?
Marianne

Votre question est difficile car elle reste générale. Un exemple aurait permis une réponse plus précise. Néanmoins nous pouvons dire ceci : il est vrai que la Bible propose un certain nombre d’enseignements sur ce que nous appelons «la vie privée» comme l’argent, la sexualité, les relations, etc. C’est un devoir pour l’Église d’enseigner aussi ces sujets, bien que ce ne soit pas toujours très facile.
Il est aussi vrai qu’une certaine façon d’enseigner, de «mettre la pression», voir de contraindre les membres d’une Église peut donner naissance à un abus spirituel. Et cela est absolument inacceptable !
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Ainsi, chaque chrétien est responsable devant Dieu de ce qu’il fait de sa vie, qu’elle soit privée ou publique. Cela ne veut pas dire pour autant que l’Église ne peut que rester muette selon la teneur de ces choix. Elle peut interpeller, reprendre, exhorter, mais dans les limites du respect de la personne et de sa liberté de choix.
Nous avons d’ailleurs des exemples bibliques où Paul intervient sur des questions de désordres personnels graves qui affectent la vie de l’Église (1 Cor. 5,1-2). Ainsi l’Église a le droit d’avoir une opinion, de l’exprimer et même d’aller jusqu’à prendre des mesures, selon la gravité des circonstances, pour maintenir sa cohésion. Mais même dans ce genre de situation, la personne concernée sera mise devant un discours et un choix clairs qui respectera sa liberté. Elle se positionnera alors face à ces mesures dans toute sa responsabilité.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Juin 2008

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