Dans notre monde multiculturel et religieux, les jeunes évangéliques sont-ils assez formés au dialogue avec des membres d’autres religions? «Non!», répondent en chœur Shafique Keshavjee, fondateur de la maison pour le dialogue l’Arzillier, et Christian Bibollet, directeur de l’Institut pour les questions relatives à l’islam (IQRI). Ils constatent que le domaine de l’interreligieux n’est pas une priorité pour les jeunes.
Pourquoi ce manque d’intérêt apparent? «Beaucoup ont des préoccupations plus immédiates: leurs études, leur travail, fonder une famille…», remarque Christian Bibollet. Les formations sur l’islam sont fréquentées par des personnes plus âgées qui se posent des questions sur les conséquences de la présence des musulmans «et sur la manière dont il faudrait s’y prendre pour qu’ils reçoivent l’Evangile», poursuit-il.