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Mieux que Davos et les JO

L'édito de cette édition
David Métreau

Alors que les perspectives pour l’année 2050 s’annoncent mauvaises dans un monde qui sera frappé - selon les experts - par les pandémies, le dérèglement climatique, les guerres et les pénuries, les responsables du Mouvement de Lausanne annoncent un Congrès sur l’évangélisation du monde en 2024. Après Lausanne, donc, en 1974, Manille en 1989, Le Cap en 2010, ce quatrième Congrès de Lausanne, marquant son demi-siècle, aura lieu à Séoul, un lieu stratégique pour l’évangélisation et la mission dans le monde, assure Michael Oh, directeur exécutif et directeur général du Mouvement de Lausanne. D’après lui, en termes d’impact, cet événement chrétien combine l’expertise du Forum de Davos et l’enthousiasme des Jeux Olympiques. Selon le missionnaire coréen, avec ses trois axes - une écoute humble, «ensemble c’est mieux» et la puissance de l’Evangile - ce Congrès à Séoul peut avoir un impact significatif et positif sur le monde de 2050. «Ce que les responsables politiques n’arrivent pas à faire, Dieu peut le faire», assure Michael Oh dans la conférence de presse d’annonce de l’événement, soulignant en guise d’exemple la réconciliation qui est actuellement en cours entre Coréens et Japonais.

Michael Oh est par ailleurs revenu sur le «miracle» économique de la Corée du Sud qui est passée d’un des dix pays les plus pauvres à un pays industrialisé qui exporte culture et appareils électroniques. Mais au niveau spirituel, ce miracle est encore plus fort. Au tout début du 20e siècle le pays asiatique ne comptait que 20 000 chrétiens, tandis qu’aujourd’hui la Corée du Sud envoie 21 000 missionnaires dans le monde. Entre 3000 et 5000 personnes influentes dans le domaine de la mission sont attendues pour ce Congrès initié par Billy Graham.

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La perspective de cet événement à court terme, deux ans, donne de la joie et suscite de l’enthousiasme dans une période trouble. En plus des objectifs et des axes déjà évoqués ci-dessus, ce Congrès entraîne déjà au moins deux bienfaits.
Tout d’abord, il permet de se rappeler que les chrétiens engagés dans le travail missionnaire ne sont pas seuls; l’Evangile est annoncé dans le monde entier par des milliers d’hommes et de femmes zélés. Ensuite, quand on regarde l’avancée de l’Evangile dans nos pays occidentaux, on peut être découragé (nous ne devrions pas, car nous n’avons pas toutes les données, ni ne connaissons le futur) par ce qui semble être un déclin. Mais ailleurs, c’est le cas en Afrique et surtout en Asie, l’Evangile progresse!

Et c’est cette réalité mondiale qu’il faut tâcher d’observer, et non seulement nos simples enjeux locaux ou individuels. Car l’Eglise, c’est ce tout. Et il faut se réjouir de voir ces pays, jadis évangélisés par les Occidentaux, venir à leur tour participer avec amour, zèle et humilité à l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, y compris chez nous.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Juin 2022

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