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La chronique mensuelle d'Hugues Not, qui jette un regard doux-amer sur le protestantisme et la société.

Marceline Loridan-Iven, 83 ans, raconte enfin sa vie dans le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Elle y a perdu son père et toutes ses illusions en le genre humain. Durant une heure, sur un plateau de télévision, elle témoigne. Et soudain, elle s’anime pour lancer des appels à la vigilance. Pour elle, il faut oser dire que le danger d’extermination est à nouveau à nos portes et que les Juifs ne sont pas les seuls.
«Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde!». Cette pensée fulgurante est un trait de lumière sur notre société qui ment et se ment en permanence. Pour preuve, et sur un autre registre, l’affaire DSK. Les avocats, défenseurs de la Justice, se battent sur les mots à dire et à refuser de dire: proxénétisme aggravé ou victime naïve? Qu’importe la morale, l’éthique ou même l’honnêteté, jouons sur les mots et redonnons-lui l’intégrité qu’il n’a cessé de bafouer.
Par ailleurs, et sur un sujet nettement plus grave: pourquoi prétendre que l’islam est tolérant et facteur de paix quand en son nom on assassine, on décapite, on brûle? Pourquoi tous les défenseurs d’un islam pacifiste ne parviennent-ils pas à confondre les extrémistes englués dans une lecture prétendument fausse? Pourquoi faut-il que ce soit la civilisation judéo-chrétienne qui parte en guerre contre les djihadistes, alors que ce sont les musulmans modérés qui devraient corriger leurs frères dans l’erreur? A moins que tout le monde préfère voir les vertus d’un DSK et la tolérance d’une religion conquérante et exclusive.
Oui, nous sommes dans le mensonge et le leurre permanent. Et mal nommer les choses devient notre malheur. Le mensonge gagne et il gagne avec notre accord. Les ténèbres s’épaississent, mais c’est avec notre collaboration. Jusqu’où iront encore nos complaisances avec le monde, et donc avec le mal? Il serait temps, et bon pour nos contemporains trompés, que les Eglises aient une parole juste et courageuse. Mais on peut rêver même en plein cauchemar!

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – mars 2015

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