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Louer Dieu au son d’amplis saturés

Boire la Sainte-Cène dans une corne (photo médaillon) et louer Dieu sur de la musique métal: un culte pour le moins original a été proposé par la Metalchurch, le 29 octobre à l’Eglise évangélique de Rolle (Suisse).
Rébecca Ebersold

La louange était conduite par Adoramus, un groupe de heavy metal, dans le cadre de la série des «cultes autrement» de l’Eglise évangélique Les Marronniers.

C’est surtout la conjugaison de la musique métal et de la louange qui semblait intéresser les chrétiens présents: «Je suis venu pour regarder ce que c’était, du métal en Eglise», partage Marc, 74 ans. «Le culte autrement, c’est oser sortir de nos murs, de nos principes ou de nos habitudes», explique le pasteur, Daniel Rüfenacht. «Il y a des personnes qui ne comprenaient pas ce qu’on était en train de faire, mais elles étaient là», rapporte-t-il.

«Le Seigneur était là»

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Le pasteur de la Metalchurch, Samuel Hug, explique qu’il n’y a pas un style de musique qui soit fondamentalement chrétien. Selon lui, ce qui est déterminant, «ce sont les paroles, les musiciens et chanteurs ainsi que les personnes qui écoutent».

Le groupe s’est adapté à son public en incorporant des paroles en français, mais il a gardé son ADN en chantant des compositions en anglais et en allemand. Si la plupart des participants ont apprécié le culte, certains auditeurs sont restés sceptiques: «Je pense que les paroles ne vont pas avec la musique. Il y a un décalage», a partagé un participant. En tout cas, pour Andrée, 77 ans, il n’y a aucun doute: «Le Seigneur était là.»

«A la Metalchurch, les personnes peuvent venir sans peur du jugement sur la longueur de leurs cheveux ou leurs habits», rapporte Daniel Rüfenacht. Pour essayer de toucher encore plus de personnes, le pasteur rollois envisage une prochaine édition, mais dans un local neutre. Peut-être que cette Eglise pas comme les autres pourrait réconcilier les personnes qui sont en conflit avec l’institution traditionnelle. Pour Karene, 30 ans, ce culte a permis de rappeler que «ce n’est pas la forme, mais le contenu qui importe».

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Décembre 2023

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