Livres
Croire: Incroyance, foi et religion au XXIe siècle, Jean-François Collange, éd. Olivétan
La notion de croyance est parfois bien mal comprise par nos contemporains. Souvent opposée à la raison, elle signifie pour beaucoup l’intégrisme et l’irrationalité. C’est dans ce contexte que l’auteur, ancien pasteur et professeur de théologie à Strasbourg s’intéresse au fait de croire dans cet ouvrage.
Il tente d’en délimiter les contours, de mieux saisir cette notion parfois bien nébuleuse et vague, même chez les croyants. Un ouvrage de haute voltige pour qui aime se creuser les méninges et ne craint pas d’être bousculé dans ses a priori.
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Bonne nouvelle pour des rebelles, Roy Hession, éd. BLF
C’est après avoir assisté à un réveil spirituel dans les années 1950 que l’auteur de ce livre présente ici sa nouvelle compréhension de l’Evangile de la grâce. Alors qu’il était évangéliste, le message de la grâce, présent tout au long de la Bible, l’a profondément transformé. Ce livre aborde donc en «dix grandes paroles» cette grâce, destinée à tous, rebelles, chrétiens, non-croyants ou pasteurs. Un véritable encouragement à «regarder à nouveau» vers le lieu du sacrifice de Christ et à affirmer avec Jonas: «Et pourtant je regarderai encore vers ton saint temple» (Jon. 2, 5).
Exode pour toi, Tim Chester, Evangile 21, éd. BLF
Ce commentaire de l’Exode a pour vocation de permettre au lecteur de mieux comprendre ce texte parfois mystérieux. Mais il aide aussi à mieux comprendre la Bible dans son ensemble, plaçant l’Exode dans son contexte. L’approche christocentrique de l’ouvrage permet également au lecteur de mieux saisir la présence et l’œuvre du Christ tout au long de ces chapitres. Finalement, la sensibilité pastorale de l’auteur révèle une nourriture profonde pour la foi et la conduite du chrétien. L’Exode est un livre qui retrace en définitive l’histoire d’un peuple racheté, rappelant curieusement notre propre condition.
Esther Laurent
Paul et l’esclavage, Ludovic Nobel, éd. Cerf
Ce petit livre d’une soixantaine de pages traite d’un sujet précis et passionnant: l’attitude de l’Apôtre Paul vis-à-vis de l’esclavage. Après un survol du contexte de la société romaine esclavagiste du premier siècle et du rapport du judaïsme à cette pratique, l’auteur décortique l’Epître à Philémon. S’il ne remet pas explicitement en cause l’esclavage, Paul souhaite qu’au sein de la communauté chrétienne, tous les membres, y compris les esclaves, soient considérés comme des frères libres et égaux. Ludovic Nobel, prêtre et docteur en théologie, revient également en détail sur les autres mentions mineures de l’esclavage dans les écrits pauliniens. Pour l’auteur, pas de doute: la fin de cette pratique inhumaine était contenue en germe dans les écrits de Paul, même s’il n’appelait pas frontalement à son abolition, pour des raisons potentielles relevées dans cet ouvrage.
David Métreau