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Les sélections de l'été

Sarah Monod, philanthropie et féminisme au 19e siècle, Gabrielle Cadrier, éd. Ampelos

«Quand on n’est à personne, on est un peu à tout le monde» écrivait dans une lettre Sarah Monod, à qui cet ouvrage bien documenté rend hommage. Conférencière internationale, visiteuse de prisons, diaconesse laïque ou encore volontaire dans les premières ambulancières de la Croix-Rouge, Sarah Monod n’aura de cesse de s’engager en faveur des autres. Cette biographie met en lumière la vie inspirante de cette femme d’action et féministe d’avant-garde qui fut présidente du Conseil national des femmes françaises, alors la plus importante organisation féminine/féministe en France à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle.

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Clément Métreau

Réconcilier les fils, établir des pères, David Nadaud, autoédition

Voici un ouvrage qui fera du bien au plus grand nombre. En s’appuyant sur des exemples bibliques et sur sa propre histoire personnelle, dans un vocabulaire accessible, David Nadaud (par ailleurs rédacteur pour le Christianisme Aujourd’hui) signe un petit livre puissant sur la notion de père selon la Bible.
Il souligne l’importance de la reconnaissance et de l’honneur dus aux parents en tant qu’enfants. Avec beaucoup de sensibilité, il témoigne de la réconciliation humaine et surtout spirituelle qu’il a vécue avec son père qui avait été alcoolique. L’auteur revient sur différentes figures paternelles dans la Bible, aussi évidentes que celle de Dieu le Père, Elie avec Elisée ou plus subtiles: comme Mardochée avec Esther ou Barnabas avec Marc.
Il souligne notamment l’acte politique et prophétique que représente celui d’être père. Dans un monde où même les meilleurs dirigeants, comme le roi David, ne sont pas nécessairement de bons pères, le livre encourage chacun à être des instruments de réconciliation. Que le titre ne vous trompe pas, le livre ne s’adresse pas uniquement aux pères et aux fils, mais à chacun des enfants du Père qui est dans le ciel, à ceux qui se questionnent sur leurs blessures familiales et intérieures ou sur le rôle de père dans la Bible et dans la vie chrétienne.

David Métreau

Mon phare, Julie Villevet, éd. Amalthée

Pour son premier roman, à tout juste dix-neuf ans, Julie Villevet propose le récit à la première personne de Myriam dite Mia, adolescente discrète et réservée à l’imagination débordante. C’est dans un phare surplombant l’océan qu’elle se sent bien, loin de l’école où on la harcèle et des tracas de la vie. Son destin bascule peu après sa rencontre avec un étrange vieillard. Commence alors pour Mia un voyage dans le temps et dans l’espace, où elle va être témoin de l’événement le plus décisif de l’Histoire de l’humanité. Une épopée dont elle ne reviendra pas indemne. Avec ce livre, Julie Villevet remet au goût du jour avec brio le genre du roman chrétien qui manque souvent d’auteurs francophones. L’écriture est fluide et le roman se lit vite. A dévorer sur la plage ou à offrir à des jeunes en recherche spirituelle.

David Métreau

Comment puis-je être juste devant Dieu? Robert Sproul, éd. La Rochelle

Au fil d’un texte fluide, l’auteur met à profit les racines bibliques de la Réforme, dans un livre pertinent pour ceux, chrétiens ou non, rongés de culpabilité devant Dieu, mais aussi pour les catholiques. Avec bienveillance, il démolit plusieurs a priori sur cette confession et explique le pardon de Dieu et sa proximité. Il expose ainsi la justification par la grâce et la foi, et le transfert de la justice de Christ à celui qui s’approprie son sacrifice. Cet ouvrage s’adresse à qui a déjà quelques notions chrétiennes.

Charlotte Moulin

L’impossible prière, Pierre-Yves Zwahlen, éd. Saint Augustin

Dans ce livre à la mise en page soignée et aux caractères agrandis, l’auteur propose une série de prières destinées aux personnes en fin de vie. Ces dernières peuvent trouver dans ces textes un appui pour exprimer leurs peurs, leurs joies, leurs regrets ou leurs doutes au crépuscule de leur existence.
Avec des textes profonds, réalistes sur l’état de l’âme humaine chamboulée par la perspective de la mort, Pierre-Yves Zwahlen associe des photos personnelles des paysages contrastés de la nature écossaise. Le chemin à travers les prières et la lande s’achève par l’impossible prière, l’ultime, celle qui remet sa vie terrestre entre les mains de Dieu, avant un dernier soupir.
Ce livre intéressera ceux qui accompagnent des proches en fin de vie, comme les personnes en fin de vie elles-mêmes ou toutes celles qui aiment les belles lettres et les prières sous forme de poésie.

David Métreau

Les spiritualités en temps de pandémie, sous la direction de Laëtitia Atlani-Duault, éd. Albin Michel

Les religions ont-elles quelque chose à dire au sujet du covid et des pandémies? L’anthropologue Laëtitia Atlani-Duault a interrogé quinze représentants parmi les principales religions et confessions présentes en France.
Ainsi pour le philosophe protestant Olivier Abel, l’épidémie dévoile un problème collectif avec l’interprétation de la mort: «Qu’en faisons-nous?» Pour le pasteur François Clavairoly, ancien président de la Fédération protestante de France, malgré les restrictions et les distanciations, «la parole et le geste chrétien ont été au rendez-vous», notamment via l’accueil continu des sans-domicile fixe, des mineurs isolés ou des demandeurs d’asile. Le prêtre orthodoxe et professeur de médecine Denis Malvy estime quant à lui que le temps de l’épreuve est une vigile, un temps de veille, à l’image du Christ qui avait exhorté ses disciples à veiller à prier avec persévérance.

David Métreau

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Juillet – Août 2022

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