L’Irak, pourquoi?
Le lieu est calme et paisible. La vue sur le lac de Génésareth est magnifique. C’est là, il y a deux mille ans, que Jésus parlait des Béatitudes à ses disciples: «Heureux…». «Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent» (Luc 6,27). Y a-t-il jamais eu paroles plus puissantes que celles prononcées lors du Sermon sur la Montagne? Porteuses d’une telle paix, d’un tel amour, n’auraient-elles pas dû marquer non seulement cet endroit, mais tout le Proche-Orient à jamais? Or aujourd’hui, c’est la haine qui prévaut dans cette région, en Irak en particulier.
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Comment se fait-il que des puissances si obscures se soient pareillement déchaînées après la chute d’un dictateur sanguinaire, Saddam Hussein, alors qu’une grande majorité de la population se réjouissait d’une soudaine liberté?
Un ami de retour de ce pays me disait: «Les chrétiens irakiens pensaient que le terrorisme allait une fois prendre fin. Mais aujourd’hui, ils n’ont plus d’espoir. Ils sont de plus en plus nombreux à être enlevés, torturés ou tués». Qui sont ces preneurs d’otages, ces meurtriers, ces martyrs dans un sens tellement opposé au Christ qui a dit: «Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis» (Jn, 15,13)? Comment en sont-ils arrivés là? Ils sont nombreux, théologiens et islamologues, à affirmer que cela n’a rien à voir avec l’islam. S’il est vrai que n’importe quelle culture ou religion n’est pas à l’abri de telles folies, le Coran, en prônant la guerre sainte, en promettant le paradis aux martyrs, en affirmant sa supériorité sur les croyants d’autres religions, n’ouvre-t-il pas la porte à tous les débordements? Ne provoque-t-il pas une attirance vers la mort jusqu’à faire de médecins formés en Angleterre d’impitoyables poseurs de bombes, comme cela a été découvert récemment?
L’islam, en reniant que Jésus-Christ soit le Fils de Dieu, coupe les musulmans de la grâce et mène les plus zélés à haïr et mépriser ceux qui ne croient pas comme eux.
La tentation la plus dangereuse serait de les haïr à notre tour. Il faut garder à l’esprit que ce n’est pas contre des hommes que nous avons à combattre, mais contre des puissances et des dominations. Alors, chaque fois que nous entendrons encore de mauvaises nouvelles de «là-bas», pensons au Sermon sur la Montagne: «Aimez vos ennemis, faites du bien». Jésus l’a fait.
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Septembre 2007
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