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Lettres à Théophile

© GettyImages
En cette période de rentrée, la rédaction a le plaisir de vous présenter une nouvelle chronique, les «Lettres à Théophile»: une correspondance entre l’auteur et un certain Théophile, qui tous deux – mais on ne lit que les contributions de l’auteur – se questionnent sur des thèmes bibliques. L’approche est méditative et veut proposer des débuts de réponse. C’est Jonathan Herment, étudiant à la HET-PRO et rédacteur pour Christianisme Aujourd’hui, qui tiendra cette nouvelle rubrique. Bonne lecture!
Jonathan Herment

Cher Théophile, ton amour pour Dieu et ta curiosité en ce qui le concerne ne cessent de me réjouir et de m’émerveiller. Tu sais que des dispositions semblables m’ont conduit à partir étudier la théologie au loin, ce qui m’empêche de te visiter aussi souvent que je le voudrais. Comme il me semble que tu ne te défends pas de me lire, j’ai résolu de t’écrire régulièrement pour te parler de mes découvertes et de mes réflexions. Ce serait l’occasion de partager avec toi un peu des fruits – peut-être pas toujours très mûrs, tu en conviendras – récoltés en chemin.

Pour commencer, j’aimerais te parler du «pourquoi» de ces études. J’ai parfois perçu chez certains chrétiens une forme de méfiance envers les études de théologie. Beaucoup, entendais-je, y avaient fait naufrage et avaient «perdu la foi». J’ai moi-même un temps pensé que la «foi du charbonnier», celle du petit enfant, était un sol moins périlleux que celui où je me confronterais franchement aux questionnements que faisait surgir ma fréquentation de la Bible. Même s’il y a d’admirables charbonniers, j’ai fini par comprendre que, pour moi, cette attitude relevait plus de la lâcheté que de la piété.

En effet, pourquoi la réflexion, si essentielle dans tous les domaines de nos vies, paraît menaçante quand il s’agit de la foi? Peut-être parce que l’intelligence, comme tous les dons de Dieu, a malheureusement été marquée par le péché. Elle peut devenir l’instrument d’une révolte, d’une opposition orgueilleuse à Dieu. Mais c’est tout autant à cause de cela que la théologie devient essentielle. Parce que notre intelligence est limitée, parce qu’elle peut être trompée ou obscurcie dans sa compréhension de la Parole de Dieu, il est nécessaire qu’elle soit éclairée par l’enseignement.
Comme le creuset qui purifie l’or de ses impuretés, la théologie devrait être le lieu d’une purification: purification de nos précompréhensions, de nos «hérésies» latentes… cela peut être douloureux, parfois même humiliant. Mais Dieu, notre guide, ne permet ces déséquilibres que pour nous offrir des appuis plus sûrs. Il n’abandonne jamais celui qui veut grandir à ses côtés.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Septembre 2024

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