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Les enfants aussi ont leurs JO… aux KidsGames

C’est un phénomène depuis 20 ans: les KidsGames allient sport et foi en proposant une semaine de compétition.
Maude Burkhalter

Rendez-vous incontournable de l’été en Suisse romande depuis 2004, les KidsGames – cette année du 4 au 10 août dans dix-huit régions – s’apprêtent à célébrer deux décennies d’existence. Ces olympiades pour enfants se veulent à la fois être un lieu de compétition sportive et un endroit de ressourcement spirituel, pour des participants chrétiens et leurs amis non chrétiens. «Je coordonne les KidsGames dans le Chablais depuis 2016», témoigne Suzy Favre, qui reprend cette année le dicastère des sports dans cette même région. Ce ne sont pas moins de soixante enfants qui y sont attendus, accompagnés de douze coachs.

Du sport et de la foi…

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En 2004, c’est la fondation du Grain de blé qui a importé ce mouvement international en Suisse romande, avec une dynamique inter-Eglises dès ses débuts. «C’était une mobilisation sans précédent pour l’enfance dans le milieu chrétien», raconte Emmanuel Schmied, coordinateur des KidsGames Suisse romande. Il raconte: «Durant les dix premières années, le concept était plus “compétitif”, avec des finales qui réunissaient toutes les régions à Avenches. Il y avait du reste la coupe romande du “fair-play” en plus des coupes des trois sports officiels. Le nombre de régions et d’enfants a augmenté et l’organisation de ces finales devenait compliquée. Nous avons donc opté pour des cérémonies d’ouverture, toujours sur le modèle des Jeux Olympiques, et laissé les régions organiser leurs finales et cérémonies de clôture. Il y avait aussi le projet de mieux soigner le lien avec les familles à la fin de la semaine.»

Durant une semaine, les enfants entraînent leur esprit d’équipe et jouent les uns contre les autres. Mais au-delà du sport et des relations amicales, ils y reçoivent également un enseignement spirituel. «Les KidsGames souhaitent permettre une transformation personnelle au travers de l’amour de Jésus-Christ, mais aussi de partager l’espérance et les valeurs positives chrétiennes aux enfants de tous horizons”, commente Emmanuel Schmied. «Je me rappelle d’une jeune pour qui les KidsGames ont été déterminants dans son désir de servir dans l’Eglise.» Même son de cloche du côté de Suzy Favre: «Je suis toujours étonnée de voir des enfants issus de familles rattachées à d’autres religions ou sans appartenance ecclésiale venir aux KidsGames. Lors de la dernière édition, un groupe d’intercession a prié pour nous et les enfants durant toute la semaine. Grâce à l’une de ces personnes, j’ai dit à l’une de nos jeunes filles que Dieu ne l’abandonne pas et l’encourage à se faire confiance et croire qu’elle est capable de grandes choses. Lors du repas canadien qui concluait la semaine, je me suis retrouvée avec elle et sa maman et je leur ai partagé cela, avec une grande prudence. Fille et mère ont fondu en larmes en même temps. Elles comprenaient pourquoi ce message leur était adressé et semblaient touchées.»

…Pour l’unité

Pour cette année anniversaire, une journée particulière, en milieu de semaine, sera vécue à Bulle et réunira toutes les régions. Environ 2000 enfants sont attendus. En 2004, 1450 enfants avaient participé aux premiers KidsGames de Suisse romande, représentant neuf régions et 81 Eglises et paroisses. En 2018, année record, les organisateurs dénombraient 2450 participants pour dix-sept régions.

Et dans les coulisses de l’événement, année après année, la collaboration entre les Eglises et les fédérations se renforce: «Depuis 2013, l’Eglise réformée vaudoise est entrée dans l’association et l’Eglise catholique vaudoise nous a rejoints en 2017. Nous travaillons pour permettre un développement des partenariats avec les mondes catholique et réformé, avec les Eglises évangéliques qui ne sont pas dans les fédérations historiques (FREE, UEER, Armée du Salut et mennonites)», note Emmanuel Schmied. «A l’heure du repli sur soi, c’est un défi constant que de promouvoir l’unité, notamment pour l’enfance.»

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Juillet-Août 2024

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