«Je trouve qu’une initiative comme le Dry January ne peut qu’être encouragée», annonce d’emblée Timothée Minard, professeur à l’Institut Supérieur de théologie évangélique à Antananarivo, Madagascar. «Les festivités de Noël sont l’occasion de célébrer avec joie la venue de notre Sauveur.

Le Nouvel An, dans une perspective chrétienne, peut être vu comme une célébration du Dieu créateur qui renouvelle et maintient la vie, d’année en année. Dans ce contexte festif, je crois que l’on ne devrait pas culpabiliser de bien manger et de bien boire, à condition de le faire “devant le Seigneur, son Dieu”, comme un acte de louange et de (ré)jouissance pour ses bienfaits. Toutefois, dans un monde encore affecté par le péché, il convient de rester réaliste face aux excès et aux dégâts que peut causer la consommation d’alcool. S’en abstenir pendant un mois permet de ne pas banaliser l’alcool.» Et le théologien d’argumenter: «Cela peut aussi contribuer à prendre conscience de l’emprise qu’il peut avoir sur soi et des effets néfastes que certaines consommations peuvent avoir sur le “temple du Saint-Esprit” qu’est le corps du croyant. Même pour celui qui a une consommation d’alcool occasionnelle, s’arrêter de boire pendant un mois peut être un moyen de se rappeler que la Bible encourage l’abstinence lorsque celle-ci permet de ne pas être une occasion de chute pour son frère (Rom 14, 21).»