La radicalisation religieuse des jeunes, une simple impression?
Un lycéen jordanien en 2012 et un fils de notable en 2014 en Suisse; près de 250 jeunes Français ou résidant en France. Ils sont immigrés, mais aussi originaires du pays. Défavorisés, mais aussi issus de milieux aisés. Les cas de jeunes qui s’en vont en guerre sainte, au djihad, en Syrie, se multiplient et inquiètent. On parle de radicalisation religieuse. La jeunesse d’aujourd’hui est-elle vraiment plus radicale qu’avant?
Pour Christophe Monnot, sociologue des religions et spécialiste de l’implantation de l’islam, «il y a toujours eu des jeunes qui partent au combat pour une idéologie. Le phénomène n’est pas nouveau». Le djihadisme ne serait donc pas le signe, selon lui, d’une radicalisation religieuse de la jeunesse, mais plutôt d’une forme d’engagement moderne en faveur d’une cause considérée comme juste. Dans le contexte actuel, «l’islam devient une idéologie politique plus qu’une religion. Il représente une alternative, une réaction à une injustice ressentie».
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