La peur est une émotion primaire. Qu’est-ce qui la déclenche et quel
message nous transmet-elle?
Oui, c’est une émotion universlle mais bien primaire. Elle est un ressenti, un signal, une communication interhumaine, franchissant toutes les cultures et toutes les barrières. C’est un des signes de notre humanité. La Bible nous enseigne que la peur est entrée dans l’histoire de l’humanité à la Chute (Gen. 2, 16). Toutes les sortes de peurs ont ainsi pour fondement une seule peur de base: celle de la mort.
Comme émotion, elle monopolise notre attention et nos ressources. La peur nous avertit, à tort ou à raison, d’une situation de danger ou de souffrance, touchant notre personne ou celle d’un proche. Elle peut signifier un risque de sentiment de culpabilité, un risque de sentiment d’abandon; ou encore un risque de non-respect de l’intégrité - physique ou morale - du sujet. Elle est donc un avertissement constructif. Un bon serviteur et un mauvais maître!
Sur le terrain de la peur se jouent à la fois la croissance de notre personne, les tentatives de l’ennemi de nous décourager, et l’exercice de notre foi. Une bonne partie de l’histoire de notre maturation, de notre acquisition de sagesse, de notre relation avec Dieu s’inscrit dans le discernement et le tri de ce que la peur nous apprend d’utile ou d’inutile.