La Metal Mission
Pour la quatrième fois, des évangélistes de la Metal Mission sont partis au Hellfest, deuxième des plus grands festivals de musique rock et metal d’Europe. Sur deux week-ends entre le 17 et le 26 juin, il a réuni à Clisson (Loire-Atlantique) 350 groupes de musique pour environ 450 000 visiteurs de tous âges. Dans les bagages des dix équipiers, tous issus de la même culture musicale, des centaines de bibles et une optique d’évangélisation relationnelle.
Cœur-à-cœur avec les festivaliers
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La nouveauté cette année aura été la construction d’une petite chapelle, qui a attiré peu de monde durant le premier week-end caniculaire. «On était cassé par la chaleur et assez abattu», témoigne Valérian Antibe, responsable de la communication et évangéliste de terrain. L’arrivée d’autres équipiers a marqué un «coup de boost» et a permis à une partie de l’équipe d’aller s’immerger dans la foule, démarche ordinaire de la Metal Mission. Ce regain d’énergie ainsi que la complémentarité des dons et affinités des membres de l’équipe ont été des réponses à leurs prières. Le second week-end, la chapelle a été envahie.
Certains ont partagé des tranches de vie, d’autres sont venus une ou plusieurs fois par curiosité pour la vie de foi de ces chrétiens métalleux ou pour l’Evangile. D’autres encore se sont confiés sur leurs péchés récurrents. Cette diversité d’horizons est chère aux équipiers. L’évangéliste rapporte: «On a eu pas mal de larmes. On était là pour soutenir les gens, les encourager, les exhorter et prier avec eux.» Plusieurs festivaliers sont ainsi encore en contact avec des membres de la mission. Les 1045 Metal Bible, éditées grâce aux dons, ont été distribuées. Elles sont constituées du Nouveau Testament et de témoignages d’artistes connus du milieu.
Sincérité, humour et respect
Comment approcher un métalleux? «Avec sincérité, dans l’humour et le respect. Le métalleux est quelqu’un de simple, de cash et aussi d’assez taquin. Tant qu’on se laisse prendre au jeu, ça se passe bien», répond Valérian Antibe. Par ailleurs, «on n’est pas seulement dans la parole, on peut aussi montrer par l’exemple. On est comme eux, mais avec une façon de raisonner différente de celle que la société propose. Il faut aller les voir parce qu’on s’intéresse à eux pour de vrai, pas par intérêt.»
L’organisation compte actuellement une vingtaine de membres. Chacun sensibilise son Eglise et celles de son département à ce public trop peu touché par l’annonce de l’Evangile. Plusieurs d’entre elles soutiennent les projets. La Metal Mission mûrit aussi l’idée d’une adhésion au Conseil national des évangéliques de France (CNEF).
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Aumônerie protestante au Greenfield Festival
En Suisse, du 9 au 11 juin, une aumônerie réformée a planté sa tente au Greenfield Festival d’Interlaken, le plus grand du genre dans le pays. Samuel Hug, alors épaulé par une diacre et une vingtaine de bénévoles était présent. Ce dernier est pasteur de la Metalchurch basée à Kirchberg, qui continue sa mission au travers de rencontres tout au long de l’année.
L’intention des aumôniers du Greenfield Festival, depuis 2018, est surtout d’être à l’écoute des métalleux en détresse, qui viennent par centaines pour des discussions plus ou moins profondes. Autre festival annuel, confessionnel celui-là: les Elements of Rock, qui ont résonné sur deux jours en mars dernier à Uster. L’événement accueille des groupes de renommée internationale tant dans les milieux du metal chrétien que non-chrétien.