Skip to content

La Climbing Church, tous encordés à Jésus-Christ

Dans un pays qui connaît une véritable fièvre de l’escalade ces dernières années, quoi de plus naturel qu’une église qui réunit 100% de grimpeurs? Coup de projecteur.
Jonathan Herment

La Climbing Church («l’Eglise qui grimpe») est une Eglise atypique fondée il y a environ une dizaine d’années en Suisse par Stéphane Rossel, son pasteur. Elle réunit des personnes qui ont en commun la passion de l’escalade et le désir de vivre une vie de disciple à la suite de Jésus-Christ.

Suivant le modèle des groupes de maison, les membres se rencontrent en petit comité à domicile, les vendredis, pour des temps d’enseignement et d’échanges. Les dimanches, quant à eux, sont consacrés à des sorties ouvertes à tous sur des sites d’escalade en Suisse romande. En cas de pluie, le point de rencontre reste en lien avec l’escalade, puisque l’Eglise se réunit au Centre Gecko escalade à Sottens; un lieu dont elle a d’ailleurs récemment fait l’acquisition.

Publicité

Pour les grimpeurs

«C’était tellement fou que ça a marché» confie Nicolas Rouge, président de la Climbing Church. «Grâce à Dieu, par une succession de miracles incroyables, nous avons réussi à traverser la catastrophe qu’a été la pandémie pour le monde du loisir», poursuit Stéphane Rossel.

Malgré son ancienneté, cette structure d’Eglise doublée d’une Sàrl reste considérée comme une «Eglise en implantation» au sein de la Fédération romande des églises évangéliques, qui en reconnaît pleinement la vocation missionnelle. «On en est là et ça va très bien. C’est plus dynamique, ça nous permet d’avancer selon ce que nous recevons de Dieu et ce que nous vivons», commente le pasteur.

La Climbing Church est aujourd’hui constituée d’un noyau d’une dizaine de membres. S’ils viennent d’arrière-plans religieux différents, ils ont en commun le désir de vivre concrètement leur foi dans le cadre de relations authentiques. En effet, ce qui motive Carole Rouge, référente de la communauté, c’est «l’idée de grandir dans les deux domaines, de la grimpe et de la foi, avec une dimension d’encouragement».

La pratique commune de l’escalade, avec son langage et sa terminologie, offre aussi quantité d’illustrations pour parler de la vie chrétienne. Ainsi, le pasteur invite régulièrement les membres de sa communauté à «s’encorder à Jésus-Christ, qui nous guide et nous assure en cas de chute».

Offrir une main tendue

Motivée avant tout par les rencontres et les échanges, la Climbing Church n’a pas le projet de faire de Gecko escalade un lieu de «grimpe chrétienne»: «On ne fait pas de prosélytisme, on ne distribue pas de prospectus. Ce n’est pas la vision. La vision c’est d’accueillir tout le monde et puis d’offrir des choses aux gens qu’ils prennent ou ne prennent pas», partage un des membres.

Ainsi, l’aumônerie en milieu sportif, seul marqueur visible de l’identité chrétienne du lieu, constitue une véritable main tendue aux grimpeurs qui voudraient échanger autour de la foi chrétienne. De quoi concurrencer le pullulement de praticiens ésotériques que connaît la Suisse et qui préoccupe Stéphane Rossel: «Mon espérance, à la suite du rachat de cette salle, c’est la question de la pertinence de l’Evangile dans le monde dans lequel nous nous trouvons… J’aimerais que ce lieu soit un pôle où le Royaume de Dieu est exprimé dans la réalité, afin que les gens voient qu’il y a d’autres réponses à leurs épreuves, à leurs difficultés et aux crises que les spiritualités parallèles ou l’ésotérisme.»

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Juin 2024

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Faith checking

En toute bienveillance, avec un brin d’ironie, cette rubrique reprend des informations fausses, incomplètes ou erronées sur la foi chrétienne.

Publicité