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La Bibliothèque centrale (4)

Découvrez le quatrième épisode de la nouvelle réalisée par Pierre-Yves Zwahlen pour le Christianisme Aujourd'hui.

Malgré ses petites jambes, Ariel marchait vite. Il trottait sur le pavé multicolore, entraînant Arthur dans son sillage.
– Tu peux me dire où on va?
ronchonna Arthur, qui n’aimait pas être traité comme une portion négligeable.
– Au Cosmodrome, répondit laconiquement Ariel.
– Je croyais qu’on allait à la Bibliothèque centrale!
– Alors pourquoi tu demandes, si tu sais! s’énerva Ariel. On va au Cosmodrome pour prendre un vol vers le Quatrième Monde. C’est là que se trouve la Bibliothèque centrale.
Confortablement installé dans un vaisseau intergalactique, Arthur se risqua à questionner son compagnon.
– Le Quatrième Monde, c’est bien cet endroit qui ressemble à l’Irlande?
– Oui, tu vas être comblé! C’est aussi le Monde des artistes, des écrivains, des poètes. C’est pour ça que les Maîtres ont choisi d’y implanter la grande Bibliothèque.
– Et elle ressemble à quoi, cette bibliothèque?
– Aucune idée, je ne m’y suis jamais rendu. Je te rappelle que mes missions m’appellent plus souvent sur la Terre que dans le Royaume des Sept Mondes!
– C’est juste! On va donc découvrir ça ensemble! J’espère vraiment qu’on ne fait pas fausse route. Le temps passe et il est vraiment urgent d’intervenir.
Déjà, le vaisseau entamait sa descente sur le Quatrième Monde. Arthur, le nez collé au hublot, s’exclama:
– Tous cette palette de verts, toute cette verdure, ces collines, ces lacs! J’ai l’impression d’être de retour en Irlande. On se croirait au Connemara.
– C’est joli, concéda Ariel. J’aime bien les couleurs!
– J’avais cru comprendre! pouffa Arthur en jetant un coup d’œil moqueur à la tunique bariolée de son ami. Tu n’as toujours pas réglé tes problèmes de machine à laver?
– Laisse ma tunique tranquille et concentre-toi sur notre mission. On est arrivé.
A la sortie du Cosmodrome, ils prirent une navette rapide qui les emmena en quelques instants à l’entrée de la Bibliothèque centrale. Interloqués, les deux amis regardèrent la minuscule maison devant laquelle le transporteur les avait laissés. Sur la porte, une petite plaque de cuivre indiquait de manière laconique: «Bibliothèque centrale, sonnez avant d’entrer».

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