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Je vis une retraite active

Quatre retraités se sont prêtés au jeu d’une mini-enquête. Ils continuent à faire valoir leur expérience professionnelle autour d’eux avec bonheur
Sandrine Roulet

«Avant la retraite, on n’a pas une heure. Après la retraite, on n’a pas une minute». La maxime est confirmée par notre mini-enquête: Madeline, Guy, Yvonne et André sont tous des retraités actifs et heureux de l’être. C’est tout naturellement que chacun a choisi de poursuivre une activité, souvent dans la droite ligne de celle exercée durant leur vie professionnelle. Surprise, le constat est le même pour chacun: leurs journées sont aussi chargées qu’auparavant.
Guy Chautems, trente-cinq ans de vie pastorale, fait l’analyse suivante: «Actuellement, si je dois faire une estimation de mon activité, elle est presque plus intense qu’avant la retraite.»
Comptable libéré de ses obligations depuis quatre ans, André Terraz remarque que les retraités sont souvent sollicités; en effet, les gens pensent qu’ils ont beaucoup de temps. Un des apprentissages de cette étape de la vie est peut-être de savoir se ménager et dire non.
Madeline Christen, pour sa part, fait ressortir un autre défi. Les sexagénaires se trouvent au carrefour de trois générations qui demandent encore leurs attentions et leur temps: leurs enfants adultes, leurs petits-enfants et leurs parents âgés. Madeline a le privilège d’avoir encore sur cette terre sa maman de… 98 printemps!
Quelles sont les motivations des retraités pour rester «au charbon»? Quatre éléments principaux ressortent.
–CREDIT–
L’esprit de service
La première source de motivation est le désir de servir. Servir Dieu, tout d’abord, pour lequel l’âge avancé n’est pas un critère de discrimination, au contraire! Puis servir son prochain.
On pourrait qualifier Yvonne Dind de retraitée missionnaire par opposition à missionnaire retraitée. Voici comment elle s’exprime au sujet de son engagement au Congo: «Je me suis dit que tant que la force m’était donnée, pourquoi ne pas mettre mes dons et mes compétences au service de cette population tellement démunie?»
Pour leur part, Guy Chautems et son épouse ont servi les familles, notamment dans le cadre de l’association Oïkos, pendant trente ans. Aujourd’hui, leur effort principal se porte vers les jeunes, auxquels ils souhaitent transmettre les valeurs bibliques pour la vie de couple.

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