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Il y a 40 ans: la guerre des Six jours

Il y a quarante ans, le 11 juin 1967, Israël sortait vainqueur d’une guerre-éclair l’opposant à une coalition d’armées arabes. Après six jours de combats, la carte était redessinée comme nous la connaissons aujourd’hui: Gaza, le Golan et la Cisjordanie passaient sous contrôle israélien. Et surtout, Jérusalem était rendue aux Juifs. L’anniversaire intéresse les évangéliques, surtout la frange charismatique ou israélisante qui y voit un événement de la Fin annoncé par le Christ lui-même: «l’accomplissement du temps des nations, où Jérusalem ne sera plus foulée aux pieds par elles», dans son discours de Luc 21. La prophétie s’appliquerait à la durée pendant laquelle la ville de Jérusalem serait sous la domination des nations non juives (dans la Bible, «nations» s’oppose toujours à Israël). La souveraineté juive retrouvée («réunification») de la ville sainte en juin 67 en marquerait la fin. Luc 21,24 mentionne aussi cela ira de pair avec la persécution des Juifs de la diaspora. --CREDIT-- Un passage qui divise Les événements de juin 67 et la prophétie de Luc 21,24 font l’objet d’interprétations divergentes et très tranchées dans le milieu évangélique. Le rapprochement entre les deux éléments est contesté parce qu’on aurait affaire à une étape intermédiaire dans les événements de la fin, repérable dans le temps. D’autres invoquent le fait que «foulé aux pieds» est trop fort pour indiquer une simple occupation civile comme elle avait cours jusqu’en 1967. Pour Claude Baecher, enseignant le cours d’eschatologie au Cefor, l’«accomplissement du temps des nations» n’a pas de connotation négative: il s’agit du temps où les disciples de Jésus évangélisent le monde entier (dont Israël), en faisant des disciples selon son commandement. Par ailleurs, le mennonite se refuse de voir dans le succès israélien de 67 autre chose qu’une belle réussite stratégique et militaire humaine, malgré les circonstances extraordinaires de ce conflit: «Les guerres et conquêtes de Dieu se font avec d’autres armes que celles des nations, précisément. Juin 67 fut autre chose que le triomphe de l’Agneau.»
Joël Reymond

Il y a quarante ans, le 11 juin 1967, Israël sortait vainqueur d’une guerre-éclair l’opposant à une coalition d’armées arabes. Après six jours de combats, la carte était redessinée comme nous la connaissons aujourd’hui: Gaza, le Golan et la Cisjordanie passaient sous contrôle israélien. Et surtout, Jérusalem était rendue aux Juifs.
L’anniversaire intéresse les évangéliques, surtout la frange charismatique ou israélisante qui y voit un événement de la Fin annoncé par le Christ lui-même: «l’accomplissement du temps des nations, où Jérusalem ne sera plus foulée aux pieds par elles», dans son discours de Luc 21. La prophétie s’appliquerait à la durée pendant laquelle la ville de Jérusalem serait sous la domination des nations non juives (dans la Bible, «nations» s’oppose toujours à Israël). La souveraineté juive retrouvée («réunification») de la ville sainte en juin 67 en marquerait la fin. Luc 21,24 mentionne aussi cela ira de pair avec la persécution des Juifs de la diaspora.
–CREDIT–
Un passage qui divise
Les événements de juin 67 et la prophétie de Luc 21,24 font l’objet d’interprétations divergentes et très tranchées dans le milieu évangélique. Le rapprochement entre les deux éléments est contesté parce qu’on aurait affaire à une étape intermédiaire dans les événements de la fin, repérable dans le temps. D’autres invoquent le fait que «foulé aux pieds» est trop fort pour indiquer une simple occupation civile comme elle avait cours jusqu’en 1967.
Pour Claude Baecher, enseignant le cours d’eschatologie au Cefor, l’«accomplissement du temps des nations» n’a pas de connotation négative: il s’agit du temps où les disciples de Jésus évangélisent le monde entier (dont Israël), en faisant des disciples selon son commandement.
Par ailleurs, le mennonite se refuse de voir dans le succès israélien de 67 autre chose qu’une belle réussite stratégique et militaire humaine, malgré les circonstances extraordinaires de ce conflit: «Les guerres et conquêtes de Dieu se font avec d’autres armes que celles des nations, précisément. Juin 67 fut autre chose que le triomphe de l’Agneau.»

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