«Il faut voir grand pour le Jesus Festival»
Comment s’est passée la préparation du festival?
Il y a forcément eu beaucoup de travail, mais nous étions habitués puisque c’est la deuxième année. Nous avons pu anticiper et améliorer certains points. Des éléments doivent encore être peaufinés pour l’édition 2024 (du 5 au 7 juillet). Nous avons comptabilisé 5200 inscriptions, contre 4000 l’an dernier. Nous aurions dû approcher les 6000, mais c’était sans compter des problèmes de logement et donc des annulations. Nous allons faire un énorme travail dès le mois de septembre pour recevoir des milliers de personnes en plus.
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Quels sont vos rêves pour cet événement?
Que les médias séculiers parlent du Jesus Festival et que tout le monde puisse découvrir que les chrétiens aiment faire la fête, célébrer, jouer à la pétanque, boire un verre, etc. Pour nous, il est important que les gens viennent, car beaucoup ont des a priori sur les chrétiens dans le monde francophone occidental. Toutefois, nous remarquons que de plus en plus de personnes qui disent n’appartenir à aucune religion y participent (10% des inscrits). Le Jesus Festival, c’est un festival de musique où l’on est réunis pour chanter, danser et se faire du bien autour de Jésus.
Avez-vous un objectif en matière de nombre?
Au-delà du nombre, notre objectif principal est vraiment que des non-chrétiens rencontrent Jésus d’une manière différente. Personnellement, j’ai envie de passer la barre des 10 000. Je crois qu’il faut voir grand et nous n’allons pas nous arrêter là. A terme, nous parlons de 15 000 ou 20 000, mais nous allons y aller au rythme qu’il faut, sans pression. A chaque palier, il faut adapter l’organisation.
L’année dernière, le Covid a perturbé la préparation. Cette année, il y a eu des émeutes partout en France. Avez-vous craint des débordements?
Non, pas vraiment. Il y a eu beaucoup plus de policiers et de pompiers présents au cas où, mais eux-mêmes ont été épatés qu’avec plus de 5000 participants, ils n’aient pas dû intervenir. Ils se sont ennuyés (sourire). La bienveillance et l’atmosphère générale ont marqué les locaux. Nous sommes contents que les émeutes ne soient pas arrivées jusqu’ici.
Il y a eu des nouveautés cette année, dont les quinze heures de louange non-stop à la basilique. Pouvez-vous nous en parler?
La basilique de Paray-le-Monial, quoique distante du festival, a connu une forte fréquentation. Par ailleurs, la scène buvette est devenue la scène village avec un plateau média et une rediffusion 24h/24 en ligne sur YouTube et Facebook en partenariat avec Top Chrétien et Phare FM. Cette scène met également en avant des jeunes talents chrétiens.
Les enfants y ont aussi trouvé leur compte. Quelles structures ont été mises en place pour eux?
Nous avons développé les animations (châteaux gonflables, spectacles dédiés à la scène KIDS, manèges…). Une salle de cinéma a diffusé les saisons 1 et 2 de «The Chosen». Nous avons tenté d’innover dans plusieurs domaines, et chaque année nous allons faire en sorte que ce soit le cas, non seulement sur la partie musique, mais aussi sur l’animation. C’est un événement pour toutes les générations et pour les familles, sur cette voie. Au-delà de la musique, c’est l’ambiance du festival qui fait la différence.
Quels sont vos futurs défis et vos sujets de prière?
Nous devons composer avec un défi artistique puisque l’objectif est d’élargir les styles musicaux. Dans l’avenir, il y aura peut-être du jazz, de la soul, du reggae et de l’instrumental. Nous avons même été contactés par un orchestre philharmonique. Nous cherchons également à renouveler la programmation avec des artistes qui ne sont jamais venus. Pour 2024, nous avons tenu à avoir une tête d’affiche internationale. Ce sera le groupe australien Planetshakers, très sympa et dynamique.
Nous rencontrons également des défis logistiques. Certes, nous bénéficions d’un lieu avec énormément de place et de structures, mais le défi du logement est permanent. Et bien sûr, plus il y a de monde, plus nous avons besoin de bénévoles. Par-dessus tout, notre plus grand sujet de prière, c’est que Jésus puisse toucher les cœurs, notamment de ceux qui ne le connaissent pas encore.