Il était une foi…
Née en 1962, Kim Hyun-hui vit en jeune Nord -Coréenne privilégiée: son père, diplomate, est un fidèle serviteur du régime. Cependant, à dix-neuf ans, la jeune fille est arrachée à sa famille et emmenée dans un camp d’entraînement spécial: pendant trois ans, elle est entraînée pour devenir agent secret. Elle reçoit un nouveau nom.
En tant que brillant pantin au service du régime, elle se voit confier la mission de déstabiliser l’ennemi sud-coréen avant les Jeux olympiques de Séoul de 1988, en faisant exploser un avion de la Korean Air. L’opération réussit et les 115 passagers du vol KE858 disparaissent entre Bagdad et Séoul le 29 novembre 1987. Cependant, à peine la mission terminée, Kim Hyun-hui est arrêtée au Bahreïn, avec son complice qui réussira à se suicider.
De longs interrogatoires commencent alors, d’abord au Proche-Orient. Elle nie son implication dans l’attentat et cache sa véritable identité. Cependant, ses récits ne tiennent pas. Affaiblie, elle est transférée à Séoul où elle s’attend à être torturée, selon ce qu’on lui a enseigné. Toutefois, les agents sud-coréens se montrent affables en démontant ses mensonges et en lui faisant visiter une capitale très différente de ce qu’elle imaginait. Kim Hyun-hui finit par craquer et avoue son crime.
Dans cette même période, elle s’intéresse à Dieu qui l’a guérie miraculeusement pendant son enfance, ce qu’elle n’a jamais oublié. Elle suit des cours bibliques et se convertit au christianisme, implorant le pardon divin pour les 115 victimes. Condamnée à mort en mars 1989, la jeune femme est graciée peu après, le président de Corée du Sud reconnaissant que le véritable auteur de l’attentat est le dictateur nord-coréen de l’époque, Kim Jong-il.
Libérée, elle se fait baptiser en mars 1991. Depuis, Kim Hyun-hui tient sa promesse d’alors: vivre en nouvelle personne, servant la société et ce Dieu qui l’a sauvée en faisant d’elle sa fille.
