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Il était une foi…

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... Une rencontre historique.
Michel Béghin

Mai 1948: comme beaucoup de ses homologues, le président des Etats-Unis doit décider s’il approuve ou non la création d’Israël. Harry Truman hésite. Plusieurs de ses conseillers y sont opposés, craignant – à juste titre – qu’une guerre n’éclate avec les voisins arabes. Mais Harry Truman, chrétien engagé depuis l’enfance et fidèle lecteur de la Bible, reconnaît le droit à l’existence d’Israël en s’appuyant notamment sur le verset 8 du premier chapitre du Deutéronome.

Les Etats-Unis sont les premiers à reconnaître le nouveau pays. Treize ans plus tard, David Ben Gourion, l’homme qui a déclaré l’indépendance d’Israël, est en visite à New York. Dans son hôtel, il reçoit l’ancien président américain. Le Premier ministre israélien le remercie d’abord pour sa décision de 1948.

Et il poursuit: certes, en tant qu’étranger, il ne peut évaluer la place qui reviendra à Harry Truman dans l’histoire des Etats-Unis, mais il peut lui certifier que sa décision courageuse et son soutien indéfectible à Israël lui assurent une place immortelle dans l’histoire du peuple juif. Ces mots touchent l’ancien président, ses yeux s’emplissent de larmes… au point que Ben Gourion lui propose d’attendre qu’il retrouve ses esprits avant d’affronter les journalistes qui le guettent dans le couloir.

Racontant ultérieurement cette entrevue, le Premier ministre israélien avouera qu’il avait rarement rencontré une personne aussi bouleversée. Plus tard, Clark Clifford, ancien conseiller spécial du président Harry Truman et proche de celui-ci, expliqua que ces larmes étaient celles d’un homme qui avait été attaqué et calomnié dans sa propre administration, mais qu’il s’agissait aussi de «larmes de reconnaissance envers Dieu qui avait jugé bon de bénir ses efforts couronnés de succès.»

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Mai 2023

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