Il était une foi…
A 94 ans, le fondateur de Portes Ouvertes, Frère André, mène une vie moins active après une existence riche de son engagement au service de Dieu et des chrétiens. Parallèlement aux sacrifices et aux souffrances, il a expérimenté de puissantes interventions divines. Certaines n’ont pas été spectaculaires mais l’ont beaucoup touché. Comme ce miracle, dans les années 1950, lors de son premier voyage en Bulgarie.
Dans la capitale, Sofia, Frère André doit rencontrer un chrétien du nom de Petroff. Installé à l’hôtel, il demande un plan de la ville. Mais l’employé de l’accueil n’en a pas et oriente son client vers une librairie. Cependant, Frère André n’y trouve pas non plus ce qu’il recherche.
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De retour à l’hôtel, il insiste auprès de l’employé. Celui-ci commence alors à considérer avec méfiance le voyageur. En cette période de guerre froide, ce qui est inhabituel est suspect. Pourquoi cet étranger veut-il absolument une carte? Frère André explique: «J’ai peur de me perdre alors que je ne parle pas le bulgare.» Apparemment satisfait, l’homme de l’hôtel lui montre alors tout ce dont il dispose: un petit plan dessiné à la main et glissé sous la plaque en verre recouvrant son bureau. Seules les grandes artères y sont mentionnées, ce qui n’est pas d’une grande utilité.
Mais pour satisfaire son interlocuteur, Frère André se penche sur le plan et constate avec surprise qu’une seule petite rue est indiquée, celle-là même où habite Petroff. Aucune autre rue aussi insignifiante n’y figure! Celle-là seule! Dans son livre autobiographique Le contrebandier (éd. Portes Ouvertes) Frère André commente: «J’eus le sentiment le plus bouleversant qui soit: ce voyage avait été préparé depuis longtemps!»
