Homme de cirque et chrétien
«Mesdames, messieurs, petits et grands, applaudissez bien fort ce spectacle extraordinaire!». Dans son costume bleu nuit, brillant de mille feux, il en impose, Frédéric Colnot, le «Monsieur Loyal» du célèbre cirque Pinder. Avec brio, et pendant presque trois heures, il présente, inlassablement,
et avec punch, les tours les plus fous et les artistes du moment.
Esprit d’ouverture
Élevé dans une grande famille chrétienne, c’est très tôt qu’il décide de son futur métier. Passionné par l’univers des chapiteaux, pour ses quatre ans, ses parents peinent déjà à lui trouver des jouets sur le cirque. Car tout petit, il se rêve en Monsieur Loyal. «C’est mon éducation religieuse qui m’a donné cet esprit d’ouverture», explique-t-il. Fils d’ingénieur
EDF, Frédéric Colnot se lance dans la comptabilité après le bac. Par dépit ? Nullement. Il a simplement remarqué que les petites structures du cirque recherchaient régulièrement
des comptables! En 1993, il pose enfin, professionnellement,
le pied dans un cirque.
–CREDIT–
Escales spirituelles
Sur la route, il fait escale dans les églises et s’aménage des temps de prière car il sait que les gens du cirque travaillent surtout le dimanche. En 1994, on lui propose enfin un essai pour incarner le nouveau Monsieur Loyal de Pinder.Sous les paillettes de celui qui est, depuis quinze ans maintenant, Monsieur Loyal, se cache surtout un homme au grand coeur: «Ma foi ? C’est accueillir et aimer l’autre !», explique-t-il. Dans le village ambulant que représente le cirque Pinder, où se croisent toutes les nationalités et toutes les confessions, Frédéric Colnot veut être un chrétien confident avant tout: «Sur la route, chacun est loin de chez lui, loin des siens… C’est ma foi qui m’aide à deviner qui est au creux de la vague. Accueillir l’autre dans les moments difficiles et être attentif à son bien-être, c’est aussi cela la vocation de Monsieur Loyal!»Le seul regret de Frédéric Colnot? «Ma vocation extraordinaire, je la tiens depuis l’enfance mais je serais prêt à m’arrêter au bord du chemin si je pouvais enfin rencontrer l’âme soeur. Mon autre rêve de chrétien, c’est une famille nombreuse!». En attendant de trouver sa «Madame Loyal»,
Frédéric Colnot repart pour un tour de piste.
CÉLINE SCHMINK
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Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Avril 2008
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