Heureux ceux qui visitent les prisonniers
«C’est pas une vie ici!» L’incarcération est aujourd’hui devenue la réponse globale de la société à la transgression de la loi. Une réponse qui est à la fois une façon de punir et une manière de protéger les victimes de leurs agresseurs, quels qu’ils soient.
En France, grâce à la loi sur la laïcité de 1905, les prisonniers ont la possibilité de demander le passage d’un aumônier à la maison d’arrêt, parmi une dizaine de propositions. Ce documentaire propose donc de suivre cinq aumôniers (trois catholiques et deux protestants) dans leur quotidien de service à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, le plus grand centre pénitentiaire de France et d’Europe. Selon le résumé en ligne, le documentaire de cinquante-huit minutes «tente de comprendre [les] liens [entre détenus et aumôniers] et interroge sur le sens de la peine. Ces hommes et femmes peuvent-ils sortir meilleurs qu’ils ne sont rentrés?»
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Un manque de lien redoutable
Pour ces personnes qui s’engagent auprès de ces âmes en souffrance, le plus important est de trouver la bonne distance en même temps qu’une écoute active. L’essence de leur présence n’est pas d’amener les prisonniers à une meilleure réinsertion – comme pour la justice restaurative –, mais de les accompagner dans leur pratique de la foi.
La chaîne télévisée France 2 diffusera «La Visite» d’Elodie Buzuel le 1er septembre à 10h, ouvrant une fenêtre sur ce monde carcéral et soulignant le besoin en «ouvriers». En France, en 2024, on compte 1660 aumôniers des prisons diplômés et agréés pour 77 000 personnes détenues et une portion congrue pour les maisons d’arrêt pour femmes.
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Septembre 2024
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