Harcèlement: réagir avant le drame
«Quand on est autant et chaque jour humilié, on perd peu à peu sa force. Seul un adulte peut intervenir», témoigne Dorian (prénom d’emprunt), harcelé durant son adolescence avant l’usage massif des réseaux sociaux. «C’est ce qui s’est passé quand l’assistante sociale nous a convoqués tous les deux, moi et le chef du groupe qui s’acharnait sur moi.»
Il dit avoir été terrifié lorsqu’il a appris cette convocation: «Pour moi, c’était comme signer mon arrêt de mort car mon harceleur a pensé que j’avais moi-même demandé ce rendez-vous, ce qui n’était pas le cas.» Face à une assistante sociale pourtant très peu avisée de ce qui se passait, il a été étonné que cette intervention – même minime – ait largement diminué les violences à son égard. «Dans ce bureau, j’ai vu mon harceleur “normal”, pas le monstre, mais un élève humble face à ce qu’on lui disait.»
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