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Gravir le Kilimanjaro pour les plus démunis

© Cédric Jung, Christian Sollberger et Amélie Babey ont atteint le sommet du Kilimanjaro le vendredi 16 février.
Trois romands ont participé à un «muskathlon» organisé par 4M et Compassion, afin d’aider des personnes dans la pauvreté. Témoignages.
Maude Burkhalter

Du 9 au 20 février, trois Romands originaires du Jura bernois se sont lancés dans une aventure hors du commun: l’ascension du Kilimanjaro, plus haut sommet africain qui culmine à 5895 mètres d’altitude. Comme chaque année, l’association 4M Suisse et l’ONG Compassion organisent un défi qui est à la fois sportif et humanitaire. Du semi-marathon au marathon en passant par une grande marche et le parcours à vélo ou, comme cette année, l’ascension du Kilimanjaro, le défi est relevé pour une bonne cause: le soutien d’enfants ou de parents vivant dans l’extrême pauvreté. Grâce à l’engagement des participants de cette expédition, seize mamans et leurs bébés seront soutenus pendant une année et treize enfants ont trouvé un parrain.

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Des défis sponsorisés

Sur le principe de la course au sponsor, les sportifs s’engagent dans un premier temps à récolter des sommes d’argent pour soutenir des mamans tanzaniennes et leurs bébés. «Je parraine déjà deux enfants et ce défi m’a tout de suite intéressée. Je me réjouissais de pouvoir découvrir l’Afrique, d’aller à la rencontre des plus démunis et de pouvoir voir le travail de Compassion sur le terrain», témoigne Amélie Babey, une jeune mère de famille domiciliée à Courtelary. «Cette aventure a été enrichissante tant sur le plan émotionnel que physique et spirituel. J’ai dû apprendre à lâcher prise et à faire confiance à Dieu.» Et d’ajouter que l’un de ses plus grands défis aura été de demeurer sans nouvelles de ses proches pendant une semaine. «De plus, je ne parle ni l’anglais ni l’allemand (à part les deux autres Suisses romands, toute l’équipe était suisse allemande, ndlr). Durant ce voyage, le manque de communication a donc été difficile pour moi par moments.»

Christian Sollberger, cinquantenaire originaire de Reconvilier, a été frappé de la différence entre le peu de ressources avec lesquelles les jeunes mères rencontrées dans les tribus massaï vivaient et son propre confort suisse. «Le contact humain, malgré l’obstacle frustrant de la langue, a été très édifiant et convivial.» Amélie Babey renchérit: «Le sens de l’accueil des tribus massaï a créé des moments forts. Mon plus beau souvenir est d’avoir pu voir ce lien d’amour et de tendresse entre une grand-maman et sa petite-fille.» Christian Sollberger ajoute: «J’ai apprécié rencontrer les responsables d’une Eglise locale qui a mandaté un “ancien-enfant” de douze ans pour prendre soin des nombreux enfants.» Au niveau physique pourtant, tout n’était pas gagné pour le Jurassien bernois qui sortait de plusieurs semaines de maladie au moment de se lancer dans l’ascension.

Cédric Jung, jeune père de famille originaire de Court, a également été touché par «l’immense décalage entre le niveau de vie “à l’européenne” et celui des personnes sur place», ainsi que de voir l’utilité des programmes d’accompagnement Compassion dans les Eglises. Il témoigne notamment de son admiration face à l’incarnation de l’Evangile dans un contexte de vie radicalement différent du sien, jusque dans les tribus les plus reculées de Tanzanie.

Vers de nouvelles aventures

Tous trois sont revenus de Tanzanie des étoiles plein les yeux et une envie renouvelée de faire une différence pour leur prochain. Quelle suite donc pour ces aventuriers? Pour Amélie Babey, le prochain défi qu’elle se lance est d’apprendre l’anglais et elle se prépare d’ores et déjà à un autre «Muskathlon». Christian Sollberger, quant à lui, est à nouveau sur le départ, cette fois-ci en partance pour Israël, afin de poursuivre les rencontres de réconciliation entre chrétiens arabes et Juifs messianiques. Finalement et sans projet en particulier pour le moment, Cédric Jung confie son envie de continuer à s’impliquer «dans l’œuvre de Dieu dans des pays d’Afrique».

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