Faith checking
A la question plutôt anodine: «Si vous pouviez avoir à votre table trois ou quatre personnes, quel serait votre choix?», l’ancien président Nicolas Sarkozy a surpris son auditoire de clubs d’entreprises à Bordeaux, le 12 septembre: «Je n’en veux qu’un seul: Jésus! Je ne suis pas pratiquant. Je suis catholique de culture, de racine, d’histoire, mais Jésus, si je ne voulais rencontrer qu’une seule personne, ce serait lui. Parce que si c’est vrai, ça résout bien des problèmes. Et si c’est pas vrai, ça fait quand même vingt-et-un siècles qu’il y a quatre milliards de [coupure] qui y croient! Et qui a plus marqué l’humanité depuis l’origine que lui?»
Cette dernière phrase est peut-être un indice du sens de ce choix: en effet, l’ancien président peut probablement manger à la table de toutes les personnes qui comptent dans ce monde. Il lui fallait donc choisir un invité qui lui soit supérieur en actes et en prestige. Rappelons-nous, par exemple, son discours à l’ONU quelques temps après son élection: «La France est de retour, l’Europe est de retour!» ou encore son commentaire après la signature du cessez-le-feu russo-géorgien: «Si je n’avais pas été là, que serait-il advenu?»
Quoi qu’il en soit, réelle démarche spirituelle ou simple élan d’orgueil, Jésus acceptait tous les pécheurs à sa table. Ainsi, certains chrétiens ont décidé de prier pour que Nicolas Sarkozy puisse vivre ce qu’il avait demandé. Sur YouTube, une internaute a commenté avec un verset: «Qu’importe? De toute manière, que ce soit pour l’apparence, que ce soit sincèrement, Christ n’est pas moins annoncé: je m’en réjouis, et je m’en réjouirai encore» (Phil. 1, 18).
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