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Faith checking

En toute bienveillance, avec un brin d’ironie, cette rubrique reprend des informations fausses, incomplètes ou erronées sur la foi chrétienne.
Maude Burkhalter

Dans Bâtir le ciel (éd. Le mot et le reste), ouvrage sorti au début de l’année, la jeune auteure Sarah Serre revisite – sans que ce soit explicite – l’histoire de la tour de Babel. Elle propose à son lecteur de suivre le récit d’une femme en quête d’aventure, quittant sa ville natale pour rejoindre l’Ile, une cité qui se construit éternellement.

Elle représente la génération des Bâtisseurs et intègre les Sculptrices. Tous les personnages s’acharnent à la tâche, à la conquête du ciel. Autour de l’héroïne, les uns et les autres disparaissent dans le vide ou sous les décombres. Le ton est grave, l’univers sombre.

Avec cet ouvrage, Sarah Serre, sans que ce soit forcément volontaire, offre une suite à l’histoire de la tour de Babel. C’est vrai qu’on est en droit de se demander: «Et si Dieu n’avait pas confondu les langues des bâtisseurs, auraient-ils atteint leur but?»

Selon Bâtir le ciel, non. Les ouvriers auraient continué à grimper, dans le vide, indéfiniment et aveuglément. Et ce constat sonne juste. C’est finalement ce que l’être humain a toujours fait et la quête infinie qu’il poursuit encore aujourd’hui. Il grimpe, à la recherche d’une sorte d’absolu qui lui échappe éternellement, sans toutefois comprendre que cet Absolu est déjà descendu jusqu’à lui.  

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Mars 2024

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