Faith checking
Invité par la pasteure Line Dépraz à la cathédrale de Lausanne en décembre dernier, l’auteur à succès Marc Voltenauer s’est penché sur les notions de lumière et d’ombre dans la vie de l’être humain.
Lui qui, après des études de théologie, s’est tourné vers la production littéraire et compose surtout dans le genre policier en connaît un rayon sur la part d’ombre en chacun. Il a d’ailleurs qualifié la Bible de «premier polar», en faisant référence aux nombreuses scènes sanglantes de l’Ancien Testament. Et il a sûrement raison, on est dans du registre plutôt sombre quand on traverse des livres comme Josué ou Juges. Là où on aurait envie de le corriger – ou du moins de lui demander d’approfondir sa pensée – c’est quand il mentionne, selon l’article du quotidien suisse 24 heures, que «Caïn envahi par l’ombre n’arrive pas à se dominer [et que] Jésus invite à découvrir la part de ténèbres de chacun, à l’apprivoiser».
C’est joliment dit, mais osons suggérer un pas de plus. Non seulement Jésus invite à découvrir la part de ténèbres de chacun, mais il se propose de l’habiter et de la racheter. C’est finalement là le splendide dénouement proposé par ce «premier polar» aux airs d’espérance eschatologique.
