Faith checking
«C’est notre culture judéo-chrétienne qui engendre les féminicides», assurait Violaine De Filippis, porte-parole d’Osez le féminisme, le 4 mars sur le plateau de BFMTV. Elle était invitée à réagir sur un double féminicide survenu durant les dernières vingt-quatre heures. Le sujet est hautement préoccupant, brûlant, dramatique et l’indignation de Violaine De Filippis est tout à fait légitime. Cependant, je ne peux m’empêcher de répondre à ces propos quelque peu imprécis ou maladroits.
Les féminicides ne sont pas l’apanage d’une soi-disant culture judéo-chrétienne qui n’existe que quand il s’agit de la dénoncer. Dans les cités de l’antiquité, on pratiquait l’élimination préférentielle des filles à la naissance car elles étaient considérées comme peu rentables (dot à fournir, héritage qui se perd dans la belle famille, etc.). Des pays comme l’Inde ou le Pakistan pratiquent - toujours aujourd’hui - massivement l’avortement sélectif des fœtus de filles et les assassinats de femmes (souvent au sein du foyer conjugal) y sont malheureusement bien trop nombreux. Que dire de la place de la femme dans de nombreux pays musulmans?
Certes les chrétiens ont encore du chemin à faire sur ces questions. Ils peuvent cependant prendre Jésus pour modèle, lui l’anti-féminicide qui a sauvé la femme adultère de la lapidation et ne l’a pas condamnée. Il est le plus bel héritage de cette culture judéo-chrétienne.