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«Évangélique» ne rime pourtant pas avec «pessimiste»

Les évangéliques ? Des pessimistes ! En plus, ils voient le mal partout». En ce début d’été, l’inquiétude est moins à chercher chez cette frange active du protestantisme qu’auprès des éditorialistes et autres analystes économiques ou socio-politiques. En cause, les nuages d’instabilités économique et politique qui pointent à l’horizon. Vols d’essence à…
Christian Willi

Les évangéliques ? Des pessimistes ! En plus, ils voient le mal partout». En ce début d’été, l’inquiétude est moins à chercher chez cette frange active du protestantisme qu’auprès des éditorialistes et autres analystes économiques ou socio-politiques. En cause, les nuages d’instabilités économique et politique qui pointent à l’horizon. Vols d’essence à la pompe, escorte des transporteurs de pétrole, affrontements sur fond de crise alimentaire dans différents pays d’Afrique, menace inflationniste et risque d’envolée des taux d’intérêt, les risques sont annoncés comme sérieux.
–CREDIT–
Certains évoquent le pire, comme Alain Jeanneret dans L’Hebdo en conclusion d’un récent éditorial: «Retour au Moyen-Âge et à la barbarie». Jacques Attali, dans Une brève histoire de l’avenir, prédisait lui aussi affrontements et redécoupages géopolitiques autour des matières premières. Pessimiste peut-être, mais pas fataliste: dans une récente chronique dans l’Express, le même Jacques Attali appelait les politiques, en particulier la gauche qu’il juge plus apte, à «rendre compatibles libéralisme et altruisme et à en tirer un projet politique.»
Les évangéliques ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit de réfléchir à l’avenir. En témoigne le récent Congrès européen d’éthique organisé à Strasbourg, qui s’est intéressé à l’engagement citoyen sur fond de recherche du bien commun. Face à ce qui apparaît comme une course hasardeuse et dans une direction incertaine de la société globalisée, les congressistes ont rappelé dans leur déclaration que nous avons tout pour bien faire : une espérance, une conscience et une culture du prochain.
Notre société cherche souvent son salut dans l’innovation. Or les réponses sont parfois dans le passé, c’est-à-dire dans nos racines. L’altruisme préconisé par Jacques Attali, le Peuple hébreu y était déjà invité. Peut-être suis-je un peu pessimiste, mais je ne pense pas que notre société pourra dépasser les intérêts particuliers, à moins que les individus ne soient habités par une espérance et une confiance dans la
provision divine. Nous avons tout pour ouvrir la voie. Le défi toutefois, est de joindre à nos paroles les actes.

Christian Willi

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Juillet-Août 2008

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