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Entrepreneur en énergie solaire

Ils servent leur prochain par leur travail. Chaque mois un témoin
Joël Reymond

L’énergie solaire thermique et photovoltaïque, Daniel Kaiser y est venu à son retour d’Afrique où il était missionnaire. Un copain lui a parlé de ces panneaux qui permettent de produire de l’électricité et de l’eau chaude. Les deux compagnons se sont renseignés avant d’en garnir eux-mêmes leur toit, 52 m2 pour Daniel Kaiser qui possède une ferme au Locle.
Assez vite, le quinquagénaire s’est décidé à se lancer comme professionnel alors que sa femme cessait sa propre activité. «La clientèle est venue rapidement, grâce au bouche à oreille. Aujourd’hui, je suis apprenti, ouvrier, patron et chef d’entreprise», confie le Neuchâtelois en riant.
Il est vrai que le solaire est un créneau en plein développement et que les grandes entreprises de construction s’y lancent aussi. D’où une concurrence qui pose parfois son lot de défis: «Il y a parfois de l’hostilité et il faut apprendre à réagir avec amour», explique Daniel Kaiser. «Mon but n’est pas une part toujours plus grande de marché, mais simplement de travailler». Un autre défi est celui de l’éthique personnelle dans un domaine comme le bâtiment où les «arrangements» sont endémiques.
Daniel Kaiser inclut pleinement son activité dans sa vie et son témoignage de chrétien. Il participe à la préservation de la Création avec son énergie «propre». Lui-même annonce couper son chauffage d’avril à novembre, bien qu’il vive à mille mètres d’altitude.
D’autre part, les nombreux contacts qu’il a avec des clients donnent souvent lieu à des discussions de fond et dix ans de pratique pastorale lui reviennent alors comme une seconde nature. Sans forcer pour autant les choses: «Je ne cherche pas à faire une différence sur les chantiers. Cette différence est là, simplement. C’est souvent moi qui donne le ton, peut-être parce que je suis le plus âgé de notre équipe.»
Daniel Kaiser termine sur une anecdote: «La personne avec laquelle je travaille le plus souvent n’est pas chrétienne, mais elle fait partie d’une chorale de la région et elle “répète” souvent en travaillant, une cantate ou un morceau qui exalte la grandeur, la puissance, la présence de Dieu. Il n’en faut pas plus pour recharger mes batteries!»
Joël Reymond

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Juillet-Août 2007

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