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«En tant qu’évangéliste, j’ai besoin de revenir dans des milieux hostiles»

Évangéliste français, Raphaël Anzenberger est devenu secrétaire général de l’Union des Églises baptistes francophones du Canada (UÉBFC) en septembre dernier. Après quelques ennuis administratifs, lui et sa famille ont reçu leurs visas le 5 octobre. Entretien.
Geoffrey Leplang

Quelle place a la religion au Canada?

Pour moi, le contexte sociologique du Canada francophone est peut-être l’un des plus hostiles que je connaisse. Je pense qu’il est peut-être dix ans en avance par rapport à l’Europe sur l’affirmation de politiques qui visent à développer une société pleinement sécularisée. Au Canada, 700 Eglises catholiques ont été abandonnées, détruites ou converties à d’autres usages depuis 2003. 700 autres prendront le même chemin dans les dix prochaines années. Aujourd’hui, cet état des faits ne semble scandaliser personne.
Le Canada ressemble à une société qui a pleinement basculé dans une logique post-chrétienne, sécularisée, pluraliste et dans laquelle il n’y a plus aucun ressort historique. C’est un terreau qui est très dur. Je pensais que la France était la terre la plus dure au monde, mais en fait pas du tout. Ici, les évangélistes disent même que «s’il n’y a qu’une seule personne qui se convertit, ça justifiera tout ce qu’on a fait». Cette passion-là, aujourd’hui je ne la vois pas en Europe. On est convaincu qu’il faut évangéliser, mais on ne voit pas cet état de fait comme une urgence.

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