«L’intérêt qui se manifeste est frappant et cela se passe dans tous les milieux: réformés, catholiques, évangéliques». Pasteur de la paroisse d’Estavayer-le-Lac et de la Broye fribourgeoise, Stefan Wild a l’habitude de vivre le sabbat en famille et avec des amis qui partagent son intérêt. Il s’étonne du nombre de chrétiens qui sont curieux aujourd’hui d’explorer les racines juives de leur foi.
Il est difficile de quantifier cet intérêt, car il se manifeste principalement dans les familles et en réseau de connaissances. Mais la chanteuse Corinne Lafitte, amie d’Israël, constate aussi cet élan qui progresse depuis dix ans environ: «Les gens nous demandent beaucoup plus, à mon mari et moi, de venir parler d’Israël et des fêtes de l’Eternel - les fêtes instaurées par Dieu, dont la Pâque - dans leur Eglise ou de les fêter avec eux». Cette année, de nombreux croyants ont fêté Pessah, la «Pâque juive», durant le week-end du 23 avril. Très souvent, c’est la première fête à laquelle les chrétiens s’intéressent, «car sa signification, la mort et la résurrection de Jésus, est centrale dans la foi chrétienne», poursuit Corinne Lafitte.