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Donnons une chance à la paix

L'édito du mois de novembre.
Christian Willi

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) s’est donc vu attribuer le prix Nobel de la paix. Le choix du lauréat a été dicté par les images choc de la population frappée par du gaz sarin en Syrie, par la proposition du président russe Vladimir Poutine de placer l’arsenal d’armes chimiques sous contrôle international et par le démantèlement entamé sous la supervision de l’OIAC.
Chaque année, à l’approche de l’attribution du prix Nobel de la paix, les spéculations sur les personnalités les plus méritantes reprennent de plus belle. L’occasion de prendre conscience du nombre d’initiatives, de contributions et d’engagements courageux pour la paix, dans un monde déchiré par les luttes de pouvoir. L’occasion de détourner un instant les projecteurs des seuls armes et bruits de guerre pour les diriger sur ces personnes engagées pour un monde meilleur, parfois au péril de leur vie. Parmi les noms qui ont circulé cette année, celui de Malala Yousafzai, jeune Pakistanaise rescapée de la barbarie talibane et militante de l’éducation des filles. Ou celui du gynécologue congolais Denis Mukwege, qui a soigné et opéré plus de 40 000 victimes de viols. Ou encore celui de la maire de Lampedusa qui, avec l’aide de sa population, accueille et sauve sans relâche des réfugiés échoués sur les côtes italiennes.
A Paris, à l’occasion de Protestants en fête, Leymah Gbowee, lauréate du Nobel de la paix en 2011, a fait appel à notre responsabilité de chrétiens. Pour elle, ce coup de projecteur sur les acteurs de paix ne doit pas se limiter à une semaine par année: «Arrêtons de braquer nos caméras sur les hommes en armes. Et apprenons à regarder au-delà, aux initiatives prises pour la paix sans grand fracas et dans l’indifférence des médias.»
La paix n’est-elle pas un idéal inaccessible, tant la nature humaine est capable de méchanceté, de rivalité, de cruauté? L’Evangile nous invite pourtant à rechercher la paix «avec tous les hommes pour autant que cela dépende de nous» (Rom 12,17-19). Idéal ou exigence évangélique? Avec charisme, la militante a appelé à ne jamais baisser les bras: «Lorsque tout vous dit de laisser tomber, donnez encore une chance à l’espérance!»

Christian Willi

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – novembre 2013

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